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Vigile devant le consulat russe à Montréal

Photo: Pierre Simard/monscoop@journalmetro.com

MONTRÉAL – Une vigile pacifique visant à dénoncer la loi russe réprimant l’homosexualité s’est déroulée mardi soir à Montréal. L’organisme Fierté Montréal souhaitait par ce rassemblement montrer son appui aux membres de la communauté gaie en Russie et faire pression sur les représentants du gouvernement russe au Canada.

Le président de Fierté Montréal, Éric Pineault, a indiqué en marge du rassemblement qu’il était plus que jamais nécessaire de dénoncer cette loi qui constitue une «régression en matière de droits humains».

Les organisateurs de la vigile considèrent inacceptable l’adoption de cette loi russe qui punit la «propagande des relations sexuelles non traditionnelles» et inflige des amendes à ceux qui organisent des rassemblements de la fierté gaie.

Lors de l’événement, plusieurs intervenants ont pris la parole, dont Gilbert Baker, artiste de San Francisco, qui a créé le drapeau arc-en-ciel en 1978. Une chorale a chanté des pièces musicales consacrées à la paix, à quelques pas du consulat russe.

Les récentes positions de la Russie en matière de droits LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) ont soulevé une vague de protestation sur la scène internationale, particulièrement après que le ministre des Sports du pays eut déclaré que la loi serait appliquée pendant les Jeux de Sotchi.

Alors que les appels au boycott des Jeux olympiques d’hiver se multiplient, l’organisateur de la vigile à Montréal estime que d’autres moyens devraient être privilégiés pour faire pression sur le gouvernement russe. Selon M.Pineault, punir les athlètes serait terrible car la plupart d’entre-eux ne vivront ça qu’une seule fois dans leur vie.

«Ce n’est pas la solution. Il faut plutôt profiter du momentum créé par les Jeux et profiter de cette visibilité pour dénoncer la situation», souligne-t-il.

Le président de Fierté Montréal demande à l’ensemble de la population de faire pression sur le gouvernement russe, mais aussi sur les autres dirigeants de pays où les droits des gays ne sont pas respectés.

«Il y a encore bon nombre de pays où le simple fait d’être LGBT est puni par une peine de mort ou encore de prison. Au Canada, nous devons être la voix de ceux qui n’en ont pas», a-t-il insisté à l’occasion d’un entretien avec La Presse Canadienne.

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