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Une charte de la vie nocturne réclamée à Montréal

Préoccupés par le manque de civisme dont font preuve des fêtards aux abords des bars et des restaurants, les commerçants de la métropole exhortent la Ville de Montréal à adopter rapidement une charte de la vie nocturne.

«Il faut réussir à la fois à préserver la vie nocturne et à assurer la quiétude du voisinage», a affirmé mercredi le vice-président de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), Michel Dépatie. Il enjoint les autorités municipales à rassembler autour d’une même table des commerçants, des citoyens, les services policiers et tout autres groupes d’intérêt pour qu’ils réfléchissent à des solutions à apporter au bruit excessif.

«Dans plusieurs quartiers, il y a des tables de concertation sur la vie nocturne, a fait savoir le président de la ASDCM, Claude Rainville. Tout le monde travaille un peu en silo sur cette question. On souhaite que la Ville assume un leadership.»

En plus d’une charte de vie nocturne, les commerçants montréalais demandent à la Ville que des brigades de médiation soient créées et que des investissements soient consentis à des campagnes de sensibilisation sur le civisme. Un programme d’aide financière devrait également être instauré afin d’aider les propriétaires des bars et des restaurants à améliorer l’isolation acoustique de leur établissement.

«C’est au printemps 2012 que les mesures doivent être mis en place, a indiqué M. Dépatie. Il y a des difficultés sur le boulevard Saint-Laurent et ça se propage dans d’autres quartiers. Il ne faut pas laisser traîner la question.»

Les commerçants sont bien au fait que des règlements coercitifs régissent le bruit. Ils croient toutefois qu’il est temps de miser sur la sensibilisation puisque rien n’est fait à ce sujet.

«Les mesures qui sont proposées par les commerçants sont intéressantes et elles méritent d’être étudiées», a indiqué la porte-parole du cabinet du maire, Martine Painchaud. Elle a ajouté que ces propositions tombent à point nommé puisqu’un groupe de travail, formé par des représentants des arrondissements, des services corporatifs de la Ville et des services policiers, étudie présentement l’économie nocturne montréalaise. Il doit déposer un rapport cet automne.

Montréal n’est pas la seule ville à avoir un problème de tapage nocturne. Selon Michel Dépatie, plusieurs villes européennes, comme Paris et Barcelone, ont déjà mis en place des mesures pour que tout le monde y trouve son compte à la tombée du jour.

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