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Michel Labrecque veut moins de voitures stationnées et plus de voies réservées

Photo: Yves Provencher/Métro

«Le problème, en ville, ce n’est pas la circulation, c’est le stationnement», a affirmé mardi Michel Labrecque, président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM). Il a déploré que des voitures immobilisées occupent autant d’espace alors que la STM a «absolument besoin de plus de voies réservées» aux autobus pour satisfaire ses clients.

La STM s’est donnée pour objectif de faire doubler le nombre de voies réservées d’ici 2020, faisant passer le réseau de 150 km à 300 km. Pour y arriver, M. Labrecque croit qu’il faudra que ces voies passent sur d’actuelles places de stationnement. «Sur le boulevard Saint-Joseph, par exemple, il est interdit de se stationner d’un côté de la rue à l’heure de pointe du matin, puisqu’elle devient une voie réservée, et de l’autre côté le soir, illustre-t-il. Ça fonctionne très bien!»

De telles voies permettent des horaires plus réguliers et plus respectés, des trajets plus rapides et l’augmentation de la fréquence de passage des autobus. Ces améliorations inciteraient davantage de gens à utiliser le transport collectif, croit M. Labrecque. «Lorsque de tels projets sont mis sur pied, les commerçants doivent absolument être consultés et informés. Il faut prouver que ça ne nuira pas aux commerçants, mais favorisera plutôt l’essor économique», a indiqué Mike Parente, président de l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal. Il a souligné au passage que les marchands n’aimaient généralement pas perdre des places de stationnements sur les artères commerciales.

«C’est déjà difficile de trouver du stationnement en ville, alors je ne crois pas qu’en enlever rendra service aux citoyens», a commenté M. Parente. M. Labrecque a reconnu qu’il fallait négocier avec les élus, les commerçants et les citoyens avant de rendre indisponibles durant des heures certaines places de stationnements, au risque de se heurter à de l’opposition.

Repenser les places de stationnement
Lors du PARK(ing) Day, un évènement phare de la 11e journée En ville sans ma voiture, qui se tiendra le 20 septembre, 200 places de stationnement à Montréal et dans les couronnes seront transformées. Dans le périmètre fermé du Square Victoria, une trentaine d’entre elles seront occupées et décorées par divers organismes.

«Un tel évènement permet de faire réfléchir le public sur l’utilisation des espaces de stationnement», a soutenu Michel Labrecque.

«Présentement, on prend pour acquis que l’espace sur rue doit être alloué aux véhicules, mais si on tarifie au juste prix et qu’on utilise adéquatement les stationnements hors-rues, on pourrait libérer de l’espace public», affirme Daniel Bouchard, porte-parole du Conseil régional de l’environnement de Montréal, organisateur de PARK(ing) Day. En plus des voies réservées, M. Bouchard croit qu’on pourrait transformer ces places en stations de vélo-partage ou les verdir.

Plusieurs autres activités sont prévues dans le cadre d’En ville sans ma voiture, qui a recruté cette année l’auteur-compositeur-interprète Louis-Jean Cormier en tant que porte-parole.

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