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Une étude en faveur du chauffage au bois

Un professeur de l’École Polytechnique accuse la Ville de Montréal d’être de mauvaise foi en voulant condamner tous les appareils de chauffage au bois d’ici 2020.

Alors qu’il est déjà interdit d’installer de nouveaux foyers ou poêles à bois à Montréal, le comité exécutif a adopté l’été dernier un projet de règlement obligeant tous les propriétaires d’appareils existants à les mettre hors service d’ici sept ans.

Or, le professeur de génie chimique Jamal Chaouki a mené une étude, soutenue par l’Association des professionnels du chauffage (APC), qui conclut que les données utilisées par la ville pour justifier de telles mesures sont boiteuses.

«Le fait d’interdire le chauffage au bois est absurde, clame M. Chaouki. Il a été étudié partout dans le monde, y compris en Europe où il est considéré comme un mode de chauffage écologique parce qu’il utilise une ressource renouvelable.»

Selon Environnement Canada, la majorité du smog hivernal est causé par la combustion résidentielle du bois. Mais M. Chaouki nie que ces données soient crédibles, certain que cet apport est beaucoup moindre à Montréal. Il met en doute la fiabilité de l’échantillonnage effectué à Montréal, notamment parce que «ces stations ne tiennent pas compte de leur emplacement par rapport à la source de pollution qu’on veut mesurer».

Les appareils de chauffage à bois de nouvelle génération émettent jusqu’à 90 % moins de particules fines que les anciens, une autre donnée occultée par la Ville, selon M. Chaouki.

«C’est un enjeu de santé publique. Pour les personnes asthmatiques, pour les enfants et les personnes âgées, le smog hivernal est dangereux», justifie de son côté Isabelle St-Germain, directrice générale adjointe chez Équiterre, défendant fermement le projet de règlement. L’organisme écologique administre Feu Vert, un programme de retrait et de remplacement des appareils de chauffage à bois à Montréal.

«M. Chaouki a beau dire que les nouveaux appareils émettent moins de particules, ils en émettent quand même, et il faut que la Ville agisse sur les sources de contamination qui peuvent être contrôlées», affirme Mme St-Germain.

Le projet de règlement devra faire l’objet d’une consultation publique, après les élections municipales, avant d’entrer en vigueur.

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