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Le maire Coderre veut plus d’inspections des infrastructures routières

Photo: Yves Provencher/Métro

Deux jours après la chute de morceaux de béton provenant d’un viaduc sur l’autoroute 40, le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé mercredi son intention d’augmenter le nombre d’inspections des ponts, tunnels et viaducs de la métropole.

«Il y a une inspection rapide à tous les ans et les autres aux quatre ans. On ne peut plus se permettre cela, surtout quand 56% de nos infrastructures ont été faites avant 1970 et que, là-dedans, il y a du ciment contraint», a affirmé M. Coderre, lors de la réunion hebdomadaire du comité exécutif.

Il entend, pour ce faire, majorer les budgets dédiés à ces infrastructures routières de la Ville. L’ensemble des gouvernements seront appelés à collaborer, a-t-il dit.

«Avec la vétusté des infrastructures, on doit s’adapter, a insisté le maire. On doit s’adapter au climat, mais on doit aussi s’adapter à la réalité de nos infrastructures.»

La Ville travaille aussi pour que les analyses de ses infrastructures soient disponibles rapidement en ligne. Le responsable des Infrastructures, Lionel Perez, s’est dit étonné que les bilans de l’état des 589 ponts, tunnels et viaducs montréalais terminés en date du 31 décembre soient rendus publics seulement au mois de septembre qui suit.

M. Perez a également demandé qu’une analyse de gestion des risques soit présentée au printemps aux membres du comité exécutif pour mesurer les ressources nécessaires à l’entretien de ces infrastructures routières.

«On ne peut pas nier qu’il y a eu un déficit d’entretien au cours des deux dernières décennies, pour ne pas dire plus, a mentionné le responsables des Infrastructures. On ne peut pas se rattraper en une année.»

Lundi après-midi, des morceaux de béton se sont détachés d’un viaduc qui surplombe l’autoroute 40, dans l’ouest de Montréal. Ils sont tombés sur le capot d’une voiture dans laquelle prenaient place deux femmes. La structure est sous juridiction conjointe du ministère des Transports du Québec (MTQ) et de la Ville de Montréal.

Une enquête est présentement en cours au MTQ. Celui-ci pense pour le moment que l’infiltration d’eau mêlée de sel déglaçant pourrait être à l’origine de la chute du béton. L’acier de la structure aurait gonflé, ce qui aurait entraîné la formation d’une fissure et le morcellement du béton, a expliqué la porte-parole du MTQ, Sarah Bensadoun.

Depuis mardi, le ministère a entamé l’inspection de l’ensemble de ses structures qui présentent des risques de délaminage.

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