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Denis Coderre ouvert à plus de caméras de surveillance

Photo: Yves Provencher/Métro

Le maire de Montréal, Denis Coderre, s’est dit en faveur de l’installation de davantage de caméras de vidéosurveillance par les services policiers. Avant de prendre une décision à ce sujet, il veut d’abord lancer un débat.

M. Coderre a invité, mercredi, les Montréalais à faire part de leur opinion à leurs élus locaux sur la présence de caméras dans l’espace public. Un comité ad hoc sera aussi mis sur pied à l’Hôtel de Ville pour réfléchir aux enjeux de la vidéosurveillance. Le maire a dit vouloir préserver un équilibre entre la nécessité de protéger la vie privée des citoyens et l’obligation de maintenir l’ordre public.

L’exemple du Village gai a été évoqué par M. Coderre. Des caméras de surveillance sont disposées sur la rue Sainte-Catherine, à l’angle des rues Saint-Timothée et Saint-Christophe. La criminalité y a chuté de 22% de 2012 à 2013, mais le nombre de menaces a augmenté de 6%.

La réflexion sur la vidéosurveillance doit déborder les limites du Village gai qui est aux prises avec des problèmes de violence et de trafic de stupéfiants, a précisé le maire. Il n’a pas voulu s’avancer sur les autres quartiers où la Ville envisage d’installer de nouvelles caméras de surveillance ou de déplacer les caméras existantes.

«Des milliers de caméras» filment le quotidien des Montréalais dans les espaces publics, a indiqué mercredi le chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Marc Parent, aux membres du comité exécutif de Montréal. Son service de police en détient une vingtaine. La Société de transport de Montréal (STM) en possède de son côté près de 1200 et l’Office municipale d’habitation de Montréal (OMHM) en a presque autant.

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M. Parent a expliqué que des règles encadrent la vidéosurveillance au SPVM. «La caméra doit pointer vers un lieu public, a-t-il énoncé. Elle ne doit pas avoir accès à des endroits privés. Le visionnement est restreint à un certain nombre de personnes.» Des affiches doivent aussi annoncer la présence des caméras.

L’administration montréalaise décidera d’ici le printemps si elle ouvre davantage la porte à la vidéosurveillance, à l’instar des villes de Londres, de Paris ou de New York. Si la réponse est positive, de nouvelles caméras pourraient être installées avant l’été. Les acteurs du milieu seront alors mis à contribution. La question financière ne posera pas problème, a assuré le maire. «On a toujours de l’argent pour la sécurité des gens», a-t-il lancé.

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