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«Il faut prendre en considération l’économie numérique»

Photo: Getty

Jeudi, ce sera la quatrième édition du eComMTL, un congrès sur les affaires électroniques, secteur qui représente près de 8000 entreprises et 150 000 emplois au Québec. Plusieurs ateliers et conférences sont au menu au Palais des congrès de Montréal. L’une des conférence s’intitule La Société numérique de demain. Le fondateur d’eComMTL, Stéphane Riccoul, nous en dit un peu plus.

De quoi va-t-on parler à la conférence sur la Société numérique de demain?
On va parler de ce qui manque encore au Québec pour qu’il y ait une adhésion massive aux transactions en ligne. Cela fait quatre ans qu’on envoie le message aux autorités qu’il faut prendre en considération l’économie numérique. La création du Bureau de la ville intelligente à Montréal, c’est un bel exemple de ce qu’il faut faire, c’est pourquoi on a invité des politiciens tels qu’Harout Chitilian et Mélanie Joly, qui militent pour l’élargissement de la numérisation des activités municipales. On parlera aussi des incitatifs fiscaux qui permettraient au commerce électronique de prendre de l’essor. Actuellement, au Québec, on a du chemin à rattraper et les consommateurs qui veulent acheter en ligne se retrouvent généralement sur des sites américains tels qu’Amazon. Cela représente des pertes fiscales de 700M$ par an pour le gouvernement.

Que font les nations les plus avant-gardistes?
En Suède, tout est électronique: le vote, le paiement des taxes et j’en passe. En France, il y a un secrétariat du numérique qui permet de tracer les frontières et instituer des lois pour régir les façons de faire. On aurait besoin de cela au Québec pour, par exemple, offrir une certaine protection quant aux transactions électroniques. Aujourd’hui, les Québécois n’ont pas peur de donner leur numéro de carte de crédit en ligne, mais seulement s’il connaissent bien le commerçant. Un tel secrétariat contribuerait à créer un label de reconnaissance pour rassurer les consommateurs et contribuerait ainsi à l’essor des transactions.

Est-ce raisonnable de vouloir une ville intelligente quand les ponts, les routes et les égouts sont en mauvais état?
La question est pertinente, mais je ne peux pas répondre à la place des élus. C’est sûr que les mesures à prendre sont vraisemblablement lourdes financièrement à mettre en place, mais tout est question de dosage. Et la question pourrait être prise dans l’autre sens, quel est le coût de l’inaction numérique?

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