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Sites d’injection supervisée: professeurs et étudiants dénoncent la position de l’UQAM

Dans une lettre ouverte diffusée mardi soir, plus de 250 professeurs, chargés de cours, étudiants et employés de l’UQAM dénoncent le refus de l’université de soutenir l’implantation d’un centre d’injection supervisée dans le Quartier latin.

Les signataires déplorent que les membres de la direction aient pris une position institutionnelle sans avoir consulté la communauté universitaire à ce sujet, de façon «précipitée et sans fondement».

Dans une lettre publiée la semaine dernière, le vice-recteur à la vie universitaire, Marc Turgeon, avait affirmé que l’UQAM ne pouvait appuyer l’implantation d’un site d’injection supervisée à l’organisme Cactus, enclavé au cœur du campus à l’angle des rues Sanguinet et Sainte-Catherine. Cette position a été confirmée par la direction des communications de l’université.

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Cette position a surpris plusieurs membres de la communauté de l’UQAM. «Je tiens à exprimer mon désaccord avec cette position dont je ne comprends pas les fondements, sur le plan scientifique, compte tenu des données probantes disponibles. Un site d’injection supervisée dans le quartier, voire à l’UQAM, c’est une solution pour la sécurité collective», a affirmé Joanne Otis, professeure et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation à la santé et signataire de la lettre.

Les signataires de la lettre dénoncent aussi la «stratégie ayant jusqu’ici été adoptée par la direction de l’université en réaction à la présence d’itinérants et de toxicomanes à l’UQAM», qui consisterait à  augmenter le «nombre d’agents chargés d’intervenir et de chasser ceux et celles qui sont considérés comme indésirables». «On aurait plutôt dû engager des travailleurs sociaux qui vont intervenir directement auprès de toxicomanes, ou de mettre en place des projets qui visent à régler le problème plutôt que le chasser dans la cour du voisin», a affirmé René Delvaux, étudiant en science politique et l’un des initiateurs de la lettre ouverte.

«Nous prenons acte de la lettre et des commentaires pour alimenter notre réflexion», s’est contentée de commenter mercredi Jenny Desrochers, directrice des relations avec la presse à l’UQAM.

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