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Les constats du VG confiés à l’inspecteur général

La collusion possible dans les activités de deneigement et de collecte des déchets de plusieurs arrondissements à poussé l’administration Coderre à sortir de sa réserve.

«Ces constats sont préoccupants et les dossiers ont été transmis à l’Inspecteur général», a déclaré Pierre Desrochers, bras droit du maire Denis Coderre.

La Ville développe désormais des outils de comparaison et d’audit des arrondissements, mais attendra les conclusions de l’enquête avant de demander un certificat de probité aux fournisseurs.

«Après le service de la dette et le transport en commun, le déneigement et les déchets sont les deux plus grosses dépenses de la Ville, alors il y a là un gros potentiel d’économies», a précisé le directeur général de la Ville, Alain Marcoux.

Cette collusion probable met aussi en relief de possibles complicités au sein des différents arrondissements visés.

Devant les élus mardi, le vérificateur général Jacques Bergeron a noté que dans plusieurs cas, les documents internes n’expliquaient pas pourquoi un seul fournisseur avait soumissionné alors que huit ou neuf entreprises avaient demandé les documents d’appels d’offres.

Il a aussi souligné que dans le tiers des 19 arrondissements, les documents internes soumis aux élus locaux ne donnaient pas d’explications dans les cas de fournisseurs écartés pour cause de soumission non conforme.

Le Bureau du vérificateur n’a toutefois pas voulu s’aventurer sur le terrain de la complicité de fonctionnaires. «Ces manquements sont-ils volontaires ou involontaires? Tout ce que je peux dire c’est que les documents n’ont pas été rédigés selon les bonnes pratiques», selon Robert Duquette, membre du Bureau du vérificateur.

Dans six arrondissements, les contrats de déneigement ou d’élimination de la neige étaient octroyés à une seule entreprise entre 2005 et 2013. Le même constat a été fait pour la collecte des matières résiduelles, où la moitié des arrondissements fait affaire avec un seul fournisseur depuis 2005, sans réelle concurrence.

Parmi les autres dossiers étudiés, le VG note la mauvaise qualité des travaux d’infrastructure effectués, le manque de sécurisation de certains réseaux WiFi, une gestion des logiciels défaillante, ou le manque d’inspecteurs chargés de faire respecter la salubrité dans les restaurants.

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