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Plus d’accès au fleuve Saint-Laurent d’ici 2017

Photo: Carlos Hernandez/monscoop@journalmetro.com

D’ici 2017, les Montréalais pourraient avoir davantage d’occasions de se rafraîchir dans le fleuve Saint-Laurent. Des maires d’arrondissement, mais aussi de villes liées concoctent des projets à cette fin.

«Des projets se profilent tout autour de l’île», a indiqué mardi la responsable de l’Eau au comité exécutif de la Ville de Montréal, Chantal Rouleau, à la suite de son saut dans le fleuve Saint-Laurent à partir du quai Jacques-Cartier. Depuis 11 ans, Mme Rouleau participe à chaque année au Grand Splash, un événement annuel qui vise à sensibiliser les autorités municipales, mais aussi les citoyens à la possibilité de se baigner dans le fleuve.

Mme Rouleau, qui fait partie de l’administration du maire Denis Coderre depuis le mois de novembre, doit rencontrer des maires d’arrondissement et de villes liées, qui caressent le projet de redonner accès au fleuve à leurs citoyens qui souhaitent s’y baigner. Elle n’a pas voulu cibler de quartiers, ni donner de détails sur les projets envisagés puisque les fils ne sont pas tous attachés. «C’est en train de s’attacher», a-t-elle dit.

L’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, que dirige Chantal Rouleau, a déjà lancé les travaux en vue de l’ouverture d’une plage en 2016. Les berges sont présentement redécoupées et naturalisées où c’est nécessaire. Suivront des travaux de décontamination, de réfection des infrastructures et d’aménagement.

Une plage pourrait aussi voir le jour à Verdun, à temps pour le 375e anniversaire de la Ville de Montréal, en 2017. Le maire, Jean-François Parenteau, y réfléchit sérieusement.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, croit qu’il faudrait aussi créer un accès à l’eau dans le Vieux-Port de Montréal. Son parti détaillera sa position à ce sujet mercredi au cours d’un point de presse. La plage aménagée depuis 2012 au pied du Quai de l’horloge serait l’endroit idéal, d’après M. Bergeron. «Il s’agit de compléter ce projet avec un bassin flottant de baignade», a dit le conseiller de l’arrondissement de Ville-Marie.

Si les autorités municipales peuvent sérieusement considérer la possibilité de permettre la baignade dans le fleuve, c’est en raison des investissements dans la réfection des infrastructures souterraines, d’après Chantal Rouleau. Elle a expliqué que des raccordements croisés du réseau d’égout et des infrastructures de récupération d’eau de pluie font en sortent qu’après des pluies diluviennes, des eaux usées sont déversées dans le fleuve. Résultat: le taux de coliformes fécaux excède la limite permise pour la baignade de 200 coliformes fécaux par 100 millilitres.

«Il faut corriger la situation», a dit Mme Rouleau. Des investissements de 200M$ à 400M$ par année sont prévus par l’administration du maire Coderre pour la mise à niveau du réseau de l’eau.

Le Grand Splash a aussi eu un effet pour déboulonner des préjugés persistants sur la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent, selon Mme Rouleau. Plus de 200 Montréalais ont sauté à l’eau cette année. «À chaque année, on est de plus en plus nombreux. C’est très significatif», a noté la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

Richard Bergeron espère pour sa part que le Grand Splash cessera d’être organisé prochainement. «Cet événement ressemble à En ville sans ma voiture, a-t-il mentionné. Ce sont des événements de sensibilisation, mais il vient un temps où ils finissent par confiner au ridicule parce que ça n’avance pas. J’espère qu’on ne fera pas [le Grand Splash] encore dix ans pour répéter les mêmes affaires. La sensibilité de la population, je pense qu’elle commence à être acquise. La population sait que l’eau autour de Montréal est à nouveau saine. C’est la décision politique qui ne suit pas. Il faut qu’elle finisse pas suivre.»

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