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Tarif d’électricité «L»: Denis Coderre fera appel au ministre

Les élus du comité exécutif de la Ville de Montréal ont autorisé mercredi matin un recours à la Régie de l’énergie du Québec pouvant leur permettre de retrouver 400 000$ annuellement.

Depuis le 1er mai dernier, Hydro-Québec ne permet plus au Service de l’eau de la Ville de bénéficier du tarif «L», réservé aux activités industrielles, pour le fonctionnement des usines de production et de traitement des eaux. Elle impose plutôt le tarif moins avantageux «LG».

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a également fait part mercredi de son appui à cette plainte qui sera formulée. «Pas besoin de se rendre jusqu’au bout, Hydro-Québec devrait comprendre. De toute manière, il y a un ministre des Ressources naturelles [Pierre Arcand] qui va avoir mon appel après cette rencontre [comité exécutif]», a indiqué M. Coderre.

Hydro-Québec précise plutôt de son côté que la modification à la Loi sur la Régie de l’énergie fait en sorte que le prix de l’électricité patrimoniale est indexé à compter de 2014 pour toute la clientèle, à l’exception de la clientèle industrielle de grande puissance que le gouvernement a exempté de cette indexation. «Ainsi, le tarif L de grande puissance est désormais réservé à l’activité industrielle de grande puissance (5000 kW et plus) alors que le tarif LG sera offert aux autres clients de grande puissance. C’est dans ce contexte qu’Hydro-Québec a dû créer le tarif LG. Ce n’est donc pas une décision d’entreprise», soutient le porte-parole d’Hydro-Québec, Patrice Lavoie.

Mais la Ville n’en démord pas. «C’est une taxe déguisée d’Hydro-Québec, affirme Chantal Rouleau, responsable de l’eau au comité exécutif. La quantité de litres d’eau potable qu’on produit, je pense que c’est industriel.»

La Ville paie actuellement 1M$ d’électricité par mois, avec le nouveau tarif «LG», pour ses quatre installations de production et d’épuration des eaux. Ceci représente 400 000$ de plus annuellement qu’avec le tarif «L».

Le conseil municipal du 26 novembre 2013 avait voté à l’unanimité pour demander au gouvernement du Québec d’agir concernant ce retrait du tarif «L» pour la STM et les usines d’eaux.

Malgré les représentations et les plaintes faites auprès d’Hydro-Québec, l’institution répondait à la Ville le 28 juillet dernier «que les abonnements du service de l’eau ne correspondaient pas à une activité industrielle et ne pouvaient donc bénéficier du tarif «L», précise les documents de la Ville.

La Ville a 30 jours, après réception de cette décision, pour faire un recours auprès de la Régie de l’énergie du Québec, ce qu’elle a autorisé mercredi matin.

«On espère que la régie va vouloir réexaminer ce dossier parce qu’on considère que c’est totalement injustifié de la part d’Hydro-Québec de taxer les Montréalais de cette façon», insiste Mme Rouleau.

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