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Le maire de Laval perd un conseiller

Le conseiller municipal lavallois Pierre Anthian changera de parti à chaque année pour donner plus de voix aux partis d’opposition.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon le conseiller de Laval-des-Rapides, aura été la décision du maire Marc Demers de ne pas étaler la hausse des taxes sur plusieurs années comme le font certaines villes.

«Plusieurs conseillers du parti du maire [le Mouvement des Lavallois] étaient d’accord avec cette idée, mais le maire, en brandissant un rapport du directeur général affirmant que cela coûterait 2M$ à la Ville par an, les a convaincus de se rallier à lui, alors que ça pénalise les plus pauvres. Moi, il ne m’a pas convaincu», clame l’ancien fondateur de la chorale de l’Accueil Bonneau, qui indique avoir appris par la suite qu’un étalement n’aurait que peu d’impact sur les finances dans les villes qui pratiquent l’étalement.

Le conseiller souligne aussi que le maire Demers n’a techniquement obtenu l’appui que de 44% des Lavallois et qu’il devrait donc faire plus de place aux bons éléments des partis adverses. «Je connais maintenant très bien Mme Révélakis et M. Trottier. Ce sont des élus municipaux exceptionnels et Laval perd beaucoup en ne les voyant pas siéger dans des comités, pour des raisons politiques», prétend M. Anthian.

J’ai travaillé plusieurs mois avant l’élection pour déboulonner le système et là, j’ai l’impression d’être un pion qui fait partie d’un autre système.

 

Les 12 prochains mois, il compte offrir ses services au parti Option Laval, de Claire Lebel, un parti en voie de se saborder. L’année suivante, il joindrait les rangs du Parti aux service des citoyens de Robert Bordeleau avant de s’allier à l’équipe de Jean-Claude Gobé, Action Laval, en attendant les élections de 2017, auxquelles il pourrait ne pas se représenter.

«La meilleure façon de prévenir la corruption, surtout dans une ville comme Laval, qui a tout un historique, est d’avoir une opposition forte qui se dresse en chien de garde», conclut Pierre Anthian. Il indique avoir appris que le vol d’heures et de matériel était toujours assez répandu à la Ville de Laval, mais que sa demande d’une enquête sur la fonction publique lavalloise est restée jusqu’ici lettre morte.

Pris de cours par la nouvelle, l’attaché de presse du maire Demers, François Brochu, a indiqué «regretter ce départ». Il  a ajouté que «la réalité de la politique comporte certaines contraintes. Mais qu’elles viennent avec l’avantage de pouvoir débattre de différentes idées qui ne sont parfois pas retenues». Il a conclu en disant qu’«ultimement ce sera aux électeurs de cautionner ou sanctionner sa décision».

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