Soutenez

Entre 25% et 50% des utilisateurs d’autos en libre-service délaissent leur voiture

Entre 25% et 50% des utilisateurs d’autos en libre-service auraient délaissé l’auto personnelle ou auraient abandonné l’idée d,en acheter une, selon les données des deux opérateurs montréalais.

En tout une dizaine de mémoires ont été déposés dans le cadre de la consultation sur les projets de véhicules en libre-service. Sans surprise, Car2go et Auto-Mobile, les deux entreprises qui totalisent déjà 470 véhicules dispersés dans six arrondissements, ont défendu la pertinence de leur modèle.

Chez Car2go, qui revendique plus de 19 000 abonnés après un an, 25% des clients auraient vendu leur auto ou annulé son achat. Auto-Mobile avance un taux de 50%.

Communauto, qui gère Auto-Mobile, indique que chaque tranche de 1000 adhérents représente 400 autos de moins sur la route. L’entreprise propose même d’étaler son réseau dans 8 secteurs supplémentaires et d’installer à ses frais 50 bornes électriques de recharge accessibles au public.

En échange, la Ville offrirait des places de stationnement et prônerait l’électrification progressive du réseau d’autos en libre-service. Cette dernière recommandation, compliquerait indirectement la tâche de Car2go qui mise actuellement sur des Smart à essence. L’entreprise américaine qui est présente dans une trentaine de villes n’utilise des Smart électriques que dans trois d’entre elles.

Communauto termine son mémoire en indiquant que de «sélectionner un seul opérateur nécessiterait de mettre en place un long processus de sélection avant de pouvoir démarrer le long processus d’installation des bornes de recharge». L’entreprise coupe ainsi l’herbe sous le pied à ceux qui rêveraient par exemple D’inviter le groupe Bolloré à dupliquer le modèle parisien Autolib’ à Montréal.

De son côté, Car2go affirme que l’expérience est un succès. «Aucune des craintes ne se sont concrétisées que ce soit l’agglutinement des autos dans certains secteurs ou l’obstruction des autos lors des opérations de déneigement et de nettoyage. Tout a bien fonctionné», clame Jérémi Lavoie, porte-parole de Car2go.

L’entreprise aimerait avoir accès aux zones de stationnement tarifé et n’est pas fermée à l’électrification de sa flotte si la Ville finit par tenir sa promesse d’installation de bornes de recharge publiques.

L’extension éventuelle du réseau d’autos en libre-service se bloque à l’opposition de l’industrie du taxi déjà éprouvée par l’arrivée de BIXI et de la navette 747 vers l’aéroport. Jeudi soir, Dory saliba, président du regroupement des propriétaires de taxi, a déclaré que le que faisait les deux compagnies d’auto en libre-service à l’industrie du taxi était «criminel».

Et ensuite?

La commission des transports fera ses recommandations en novembre

Ce sera alors au comité exécutif de la Ville de trancher

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.