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Les cols blancs pourraient entrer en grève illimitée

Photo: Laurence Houde-Roy/Métro

Les membres du syndicat représentant les cols blancs de la Ville de Montréal ont voté mardi en faveur de moyens de pression pouvant mener à la grève générale illimitée.

Les quelques 1500 employés réunis mardi en assemblée générale ont adopté cette résolution avec 91% de voix en faveur.

Comme première étape, les cols blancs arboreront dès mercredi un nouveau chandail de leur syndicat avec l’inscription «Moi j’ai une famille à faire vivre» sur le devant, et «Nous aussi» à l’arrière. Il s’agit d’une allusion à une entrevue que le maire de Montréal, Denis Coderre, a accordé à l’émission de Christiane Charette 125, Marie-Anne, cet automne. Questionné sur la possibilité d’abandonner sa pension du gouvernement fédéral, du temps où il était député, le maire a répondu qu’il avait «une famille à faire vivre».

«C’est le premier message et les moyens de pression vont s’intensifier. On a reçu carte blanche de nos membres et [l’exécutif] va décider comment gérer ce mandat», a indiqué Alain Fugère, président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Montréal (SFMM) qui précise que le syndicat n’a pas d’échéancier pour le moment.

L’exécutif du syndicat a convoqué ses membres en réaction à la dernière journée de négociation, au début octobre, d’une nouvelle convention collective entre la Ville et le syndicat, qui est sans contrat de travail depuis 2011. La partie patronale n’avait plus le mandat de négocier, rapporte M. Fugère, et devait aller chercher un nouveau mandat auprès de l’administration ainsi qu’un nouveau cahier de demandes.

«La Ville nous manque de respect après 18 mois de négociation. C’est rire du monde, et ça ne fait pas sérieux», a réagi M. Fugère qui souhaite toujours retourner à la table de négociation.

La Ville n’a pas voulu confirmer mardi soir à Métro si le mandat devait bel et bien être renouvelé, préférant plutôt réserver ses commentaires au lendemain le vote.

Denis Coderre avait tout de même réagi lundi, à l’approche de cette assemblée. «Nous, on veut négocier, mais les membres font ce qu’ils veulent avec leur syndicat, ils ont leur propre stratégie», avait-il affirmé.

Du côté des cols blancs, M. Fugère soutient plutôt que «le maire tente de montrer que tout va bien, mais en fait aucune organisation au sein des 27 000 employés ne va bien».

Le moment du déclenchement de la grève des cols blancs n’est pas encore déterminée et sera décidée en fonction du «temps et si la Ville vient se rasseoir avec [eux] avec un mandat sérieux», soutient le président du syndicat.

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