Soutenez

Risque de corruption à la Ville: «C’est faux», selon le comité exécutif

La DRSP a déjà accepté de mettre à jour les études sur la santé respiratoire, suite au dépôt de la première motion le mois dernier, tel que confirmé par le docteur David Kaiser lors de l’assemblée publique sur la qualité de l’air qui s’est déroulée à Pointe-aux-Trembles le dimanche 24 mars. Photo: Archives Métro

Alors que les ingénieurs de Montréal ont fait une sortie plus tôt cette semaine affirmant que la Ville était toujours fragile à un retour en force de la corruption et de la collusion au sein de son administration, le comité exécutif a vivement rejeté cette affirmation mercredi.

André Émond, président du Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM), a dénoncé au cours de son passage à la commission Charbonneau, lundi, la présence toujours aussi forte des firmes de génie-conseil dans la gestion de la Ville, disant que «rien n’avait changé».

Du côté de la Ville, Lionel Perez, responsable des infrastructures à la Ville, a tenu à apporter des précisions sur ces allégations lors du comité exécutif mercredi, alors que les élus devaient autoriser au moins huit ententes-cadres pour services professionnels à des entreprises privées au cours de la réunion.

«C’est faux. (…) Ce n’est pas la débandade qu’on a fait croire ces derniers temps», a lancé M. Perez.

Il a fait valoir que le recours aux ententes-cadres pour des services professionnels se fait pour des besoins ponctuels, pour de l’expertise pointue, ou encore lorsqu’une augmentation des travaux l’exige.

«Avec l’état des infrastructures actuellement à Montréal, il y a une augmentation de la cadence des travaux et nous devons faire appel au privé», a reconnu M. Perez.

Selon l’élu, il s’agit d’une façon «légitime et efficace de gérer les fonds publics et qui est utilisée partout au Québec», précisant que 85% des contrats sont de moins de 100 000$.

«Tout le monde est d’accord que l’expertise interne est un outil indispensable, c’est un élément qui peut repousser les effets de la corruption et de la collusion, ça maintient notre autonomie et notre indépendance intellectuelle», a assuré Lionel Perez. Il ajoute qu’avec le recours aux entreprises privées, l’expertise interne est maintenue, notamment pour «la conception, la coordination, la supervision et l’encadrement des firmes externes».

Le responsable des infrastructures a tenu à rappeler les mesures que la Ville de Montréal a prises dans les dernières années afin de limiter les risques de corruption, entre autres, la création de la Commission d’examen des contrats ainsi que l’abaissement à 100 000$ des contrats de services professionnels nécessitant une accréditation de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Le SPSPEM a décrié, au cours de son passage à la commission Charbonneau, la conclusion d’une entente-cadre de 1,7M$ avec Les Consultants SM par le conseil d’agglomération en juin dernier. Cette firme aura accès au répertoire des projets d’infrastructure prévus par Montréal jusqu’en 2019, soutient le syndicat.

Le Cabinet du maire avait réagi lundi à ces propos, précisant que la Division de la planification à la Ville doit effectivement donner quelques informations privilégiées aux firmes pour mieux organiser les travaux, mais elles n’ont pas accès aux informations budgétaires.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.