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CSDM: 0,3% des électeurs ont voté par anticipation

Seulement 0,3% des Montréalais ayant leur mot à dire dans les élections scolaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) se sont prévalus de leur droit de vote dimanche.

Les quelque 605 0000 électeurs de la CSDM pouvaient voter par anticipation de 12h à 20h, en se rendant dans l’un des bureaux d’élection, pour désigner les commissaires qui les représenteront au cours des quatre prochaines années, de même que le président de la commission scolaire, élu pour une première fois au suffrage universel.

La journée officielle du vote aura lieu le 2 novembre prochain.

La présidente sortante de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon, n’était pas surprise par ce faible taux de participation. Le manque de couverture médiatique et la loi électorale scolaire dépassée incitent très peu les électeurs à aller voter, selon elle.

«On ne peut même pas recevoir des dons par internet, a-t-elle lancé. On est en 2014!»

Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a admis au début du mois que le taux de participation aux élections scolaires aura un impact sur sa réflexion au sujet des commissions scolaires. «À la lumière de la participation populaire, nous pourrons tirer des constats qui viendront alimenter la réflexion entreprise sur la gouvernance, le rôle et le mandat des commissaires scolaires», avait-il déclaré. La Coalition avenir Québec (CAQ) avait par la suite annoncé que ses élus boycotteront le scrutin scolaire.

«C’est inadmissible que des élus de la CAQ invitent les gens à ne pas aller voter alors qu’eux-mêmes ont été élus au suffrage universel, a fulminé Mme Harel-Bourdon. Ce n’est pas un référendum sur les élections scolaires.»

Son adversaire, Christine Fournier, a aussi déploré l’intervention des élus provinciaux. Selon elle, plusieurs électeurs ont l’impression que les dés sont déjà pipés et que le gouvernement libéral abolira les commissions scolaires quel que soit le résultat des élections.

«Les gens sont réticents à aller voter parce qu’ils pensent que le gouvernement va faire à sa tête, a-t-elle rapporté. C’est dommage parce qu’on pourrait faire les choses différemment si on nous donnait le mandat de le faire.»

Mme Fournier croit par ailleurs que davantage d’informations auraient dû être transmises sur la tenue des élections scolaires, mais aussi sur le rôle que jouent les commissions scolaires. «Il faut faire comprendre aux gens que ce sont nos médecins de demain, que c’est notre futur qu’on est en train de décider», a-t-elle dit.

Pour Jocelyne Cyr, qui aspire aussi devenir présidente de la CSDM, le taux de participation au vote par anticipation représente en fait les efforts qui ont été faits pour encourager les électeurs à exercer leur droit de vote. Elle a souligné le peu de publicités que le Directeur général des élections du Québec a fait pendant la campagne électorale et le fait que les cartes de rappel, qui mentionnent les engagements des candidats, ne sont pas parvenues aux électeurs à temps pour le vote par anticipation.

Le candidat à la présidence de la CSDM, Martin Boyer, pense pour sa part que les décisions de commission scolaire devraient être davantage centrées sur les jeunes, ce qui susciterait selon lui plus d’intérêt pour les élections scolaires de la part de leurs parents, mais aussi de la population en générale.

 

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