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L’AMT souhaite profiter des retombées qu’elle engendre

Photo: Archives Métro

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) évaluera la possibilité de tirer profit de la croissance de la valeur foncière pour financer l’agrandissement du réseau du métro de Montréal.

Un appel d’offres a été lancé la semaine dernière afin d’évaluer la «faisabilité du financement innovant pour le prolongement des lignes bleue, jaune et orange du métro de Montréal». Son but est de trouver une entreprise qui sera responsable de compléter le balisage international sur la captation de la plus-value foncière initié en 2013 ainsi que d’analyser le potentiel des différentes mesures de financement touchant le développement immobilier.

La captation de la plus-value foncière est évoquée dans l’appel d’offres, de même que l’imposition d’une taxe d’amélioration locale, le développement immobilier conjoint public-privé et la maîtrise de la valorisation foncière par un organisme public.

«Les projets de transport collectif ont un impact majeur sur le développement urbain, alors on pense qu’on devrait mettre à profit les promoteurs immobiliers qui profitent de ces infrastructures», a affirmé mardi le président-directeur général de l’AMT, Nicolas Girard. Il a notamment évoqué la station de métro Longueuil–Université-de-Sherbrooke autour de laquelle plusieurs bâtiments ont poussé depuis son ouverture en 1967.

Des villes comme New York et Paris financent déjà des projets de transport en commun grâce à la plus-value foncière qu’ils engendrent. M. Girard croit que le Québec pourrait faire de même, sans toutefois chiffrer les revenus qui pourraient être anticipés.

«Les réalités sont différentes et le marché immobilier est différent d’une ville à l’autre, a dit le PDG de l’AMT. Cependant, ça représente un potentiel fort intéressant pour réaliser un grand projet de transport.»

Le ministre des Transports, Robert Poëti, s’est dit ouvert ce mois-ci à percevoir la plus-value foncière. En s’appuyant sur une étude de la Banque nationale, il a indiqué que les projets pourraient être financés dans une proportion de 20% à 35% grâce à ce nouveau mode de financement.

Trois prolongements de métro, chiffrés à quelques milliards de dollars, sont à l’étude à l’AMT. Celui de la ligne bleue, qui fait consensus parmi les élus, permettrait au métro de rejoindre Anjou grâce à la construction de cinq nouvelles stations. La ligne jaune pourrait rejoindre le boulevard Jacques-Cartier, avec l’ajout de quatre stations, alors que huit nouvelles stations pourraient permettre de boucler la ligne orange.

Nicolas Girard a mentionné que certains aspects de l’étude qu’a commandée l’AMT pourraient aussi servir à d’autres projets de transport en commun, tels que le SLR sur le nouveau pont Champlain.

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