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Denis Coderre dit adorer la mairie de Montréal

Il y a un an, jour pour jour, l’ancien député fédéral Denis Coderre accédait à la mairie de Montréal. Depuis, il a été incapable de rester en place.

L’omnimaire, comme l’a surnommé l’animatrice Marie-France Bazzo, a multiplié les annonces au cours des 12 derniers mois, en plus de modifier des projets qui étaient sur la table à dessin de la Ville et de voyager au Québec et à l’étranger. Tout cela entre quelques tweets et les matchs du Canadien.

«J’adore», s’est exclamé M. Coderre, en entrevue à Métro, en pensant à ses nouvelles fonctions. À aucun instant, il dit n’avoir regretté d’avoir délaissé la Chambre des communes pour l’hôtel de ville de Montréal. «Je suis retourné à Ottawa pour une période de questions, a-t-il raconté. J’ai trouvé ça plate. Je trouvais que ça ne brassait pas assez. J’ai tourné la page.»

«La première chose que j’ai dit qu’on allait faire, c’était de changer d’attitude et de ramener la confiance. On sent vraiment sur le terrain que les planètes s’alignent.» – Denis Coderre, maire de Montréal

Depuis qu’il est arrivé à la tête de la mairie de Montréal, Denis Coderre a brassé la cage municipale. Il a en partie renouvelé la haute fonction publique, en recrutant notamment Alain Marcoux comme directeur général, et il a jeté les bases d’une vaste réorganisation. La gestion de la main-d’œuvre et le financement des arrondissements ont été revus et de nouveaux services municipaux sur la performance organisationnelle et la ville intelligente ont vu le jour.

«C’est un changement de culture et de gouvernance en profondeur, a admis M. Coderre. Tout cela nous donne la capacité de savoir si nous sommes performants et de nous ajuster en conséquence.»

Le nouveau maire a aussi doté la Ville de Montréal d’un inspecteur général pour lutter contre la corruption et la collusion. Une première au Canada, a-t-il répété. Loin de penser que ce nouveau haut fonctionnaire est une protection étanche contre la corruption, M. Coderre a insisté sur la nécessité de demeure vigilant. «On a quand même repris le contrôle», a-t-il indiqué.

Parallèlement à ces changements structuraux, M. Coderre a réglé des dossiers qui traînaient dans les fonds de tiroirs de la mairie de Montréal. Il a scellé le sort de la Société de vélo en libre-service, il a trouvé un terrain pour le quatrième centre de traitement des déchets organiques, il a modifié l’emplacement du centre animalier et il a lancé le projet de recouvrement de l’autoroute Ville-Marie avec l’aide du conseiller de Saint-Jacques, Richard Bergeron.

«Il faut avoir une vision d’ensemble, a expliqué le maire. C’est un jeu d’échec où il faut que tu fasses attention. Chaque geste va provoquer quelque chose. Il faut trouver l’équilibre. Il y a des gens qui, dans certains cas, trouvent qu’on est trop pressé et dans d’autres cas, qu’on ne l’est pas assez. Mais il y a quand même eu des résultats dans cette première année.»

Coderre est conscient que les changements qu’il met en place ne plaisent à tout le monde. Des arrondissements fulminent contre la réforme de leur financement, les employés municipaux sont enragés devant les modifications de leurs régimes de retraites que le maire cautionne et les environnementalistes déplorent le peu d’effort qu’il fait pour développer le transport en commun. «Les gens peuvent être d’accord ou non, s’est défendu le maire de Montréal, mais au moins, il y a un pilote dans l’avion.»

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