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Les trésors cachés du CUSM

Photo: Yves Provencher/Métro

L’Hôpital Royal Victoria et l’Hôpital général de Montréal font actuellement leurs boîtes en prévision de leur déménagement au nouveau site Glen. En faisant le ménage, les équipes du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) sont tombées sur beaucoup de trésors cachés.

Une nouvelle collection

Instruments médicaux, mobilier d’antan, documents de l’avant-guerre, pièces d’art décoratif, plus de 5 000 items forment la nouvelle collection du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Ils ont été dénichés un peu partout dans ces hôpitaux fondés au 19e siècle, des greniers aux sous-sols en passant par certaines vitrines d’exposition. Ces trésors ont tous été transférés dans le sous-sol d’un pavillon du CUSM près du métro Vendôme, où ils font l’objet d’un inventaire. «Il s’agit de concevoir l’espace hospitalier comme une galerie, a expliqué Karine Raynor, conservatrice du Centre du patrimoine du CUSM. Des expositions thématiques seront créées et mises en valeur un peu partout dans l’hôpital, par rotation.»

Mannequins miniatures

ACTU - CUSM - Mannequins miniatures_c100

Ces poupées retrouvées à l’Hôpital Royal Victoria servaient à montrer des modèles réduits des uniformes d’infirmières manufacturés par la compagnie Bland dans les années 1930. À cette époque, les infirmières vivaient dans l’hôpital. Lorsqu’elles étaient en probation, elles s’habillaient en bleu, et lorsqu’elles avaient fait leurs preuves, elles étaient en rose. Des reçus de caisse de l’achat de ces costumes ont aussi été retrouvés.

Service pour les riches

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Avant que le Royal Victoria devienne un établissement public, les soins qui y étaient donnés étaient privés. On recevait donc un service correspondant au prix payé. Par exemple, les patients de grande distinction avaient droit à de la vaisselle d’une qualité supérieure.

Évolution de la médecine

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On ne sait pas exactement comment fonctionnait le contenu en excellent état de ce boîtier des années 1920-1930. Il servait probablement à cautériser les voies respiratoires, c’est-à-dire à brûler les vaisseaux sanguins pour arrêter une hémorragie. «Ça représente bien à quel point la médecine a évolué, puisque les médecins d’aujourd’hui ne savent pas comment ça fonctionnait! Et ça permet d’apprécier les nouvelles technologies!» a souligné Mme Raynor.


Mystère

ACTU - CUSM - Mystère_c100

L’item rouillé qui figure sur cette photo n’a pas encore été identifié. «On pense que c’est peut-être une anode utilisée en radiographie, a expliqué Mme Raynor. Notre travail consistera aussi à faire de la recherche pour comprendre notre collection.»


Supercherie

ACTU - CUSM - Supercherie_c100

Des années 1920 à 1950, certaines pratiques peu scientifiques avaient cours dans des cabinets de médecin. Par exemple, on faisait passer un courant électrique violacé dans des tubes de verre soufflé qu’on plaçait sur la peau du patient. La technique était censée guérir plusieurs affections comme l’hystérie, les pellicules, les problèmes de gencives ou les problèmes de peau.

Une première exposition
Certains items de la collection du CUSM seront présentés dans le cadre d’une exposition d’un jour sur l’héritage clinique de l’Hôpital Royal Victoria (HRV), le mardi 11 novembre. Vingt et un départements décriront leur évolution depuis l’ouverture de l’HRV en 1894, en présentant divers objets. Le public pourra aussi voir un exemplaire original du poème Au champ d’honneur, écrit par le Dr John McCrae, ancien chirurgien de l’HRV.

À la salle H4 de l’Hôpital Royal Victoria, de 8h à 16h

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