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Outrage au tribunal: «un acte de provocation inqualifiable», disent les pompiers

Photo: Archives Métro

L’Association des pompiers de Montréal a réagi à la requête pour outrage au tribunal déposée par la Ville de Montréal estimant qu’il s’agit d’un «acte de provocation inqualifiable qui ne cherche qu’à miner davantage le climat de travail pourri à la Ville de Montréal».

Montréal estime que le temps de réponse aux appels d’urgence des pompiers est toujours à la hausse, malgré une ordonnance de la Commission des relations de travail (CRT) rendue en septembre. La CRT avait alors donné raison à la Ville et avait ordonné à l’Association «de prendre toutes les mesures nécessaires pour que tous ses membres répondent de façon normale et habituelle aux appels d’urgence sur le territoire de la Ville».

Mais la Ville estime que le syndicat ne s’est toujours pas conformé à cet ordre. Elle dit observer, encore aujourd’hui, une augmentation d’environ 30 secondes sur le temps de réponse des pompiers en comparaison avec les années 2011 à 2013.

Le syndicat devra comparaître le 28 novembre pour répondre aux accusations d’outrage au tribunal de la Ville de Montréal, après que la Cour supérieure ait émis une ordonnance spéciale de comparaître, mardi.

L’Association des pompiers de Montréal, qui avait réservé ses commentaires mardi sur le sujet, estime que cette procédure entreprise par la Ville «n’est rien d’autre que de l’acharnement pur et simple qui, aux yeux du syndicat, risque de compromettre toute chance de voir se réinstaller, un jour prochain, de saines relations de travail dans la métropole», a affirmé mercredi le syndicat par communiqué.

«C’est un quasi retour au Duplessisme.» – Ronald Martin, président de l’Association des pompiers de Montréal, qui qualifie l’époque actuelle comme étant l’une des plus noires de l’histoire des relations de travail au Québec

Le syndicat ajoute qu’il avait bel et bien commandé à ses 2400 pompiers de prendre connaissance de l’ordonnance de la CRT en septembre, qui les enjoignait de répondre de façon normale aux appels d’urgence.

«La preuve qu’entend faire le syndicat devant la Cour supérieure aura pour effet de faire tomber les masques de l’hypocrisie de l’administration montréalaise quant aux véritables motivations qui sont les siennes dans ce dossier chaud», prévient l’Association des pompiers de Montréal.

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