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Les policiers veulent empêcher l’imposition de quotas de contraventions

Photo: Yves Provencher/Métro

Les policiers de Montréal et des autres villes du Québec dénoncent l’imposition de quotas de contraventions routières.

La Fédération des policiers municipaux du Québec (FPMQ) et la Fraternité des policiers de Montréal (FPPM) ont demandé mercredi matin au gouvernement du Québec de légiférer pour interdire cette pratique, comme l’auraient fait 22 États américains.

«Les quotas, ce sont des taxes déguisées, a affirmé Paulin Aubé, vice-président exécutif de la FPMQ. Les élus imposent des objectifs financiers aux directions des services de police qui ne peuvent se concrétiser que par des quotas de contraventions.»

À Montréal, les agents de circulation doivent donner 16 contraventions par jour, avance Yves Francoeur, président de la FPPM.

Cette exigence inciterait les policiers à faire usage de «trappes à tickets». «Tu vas t’installer à un endroit où tu sais que la signalisation change rapidement et que c’est plus facile d’attraper des gens, a signifié M. Aubé. On n’a pas besoin de s’abaisser à faire ça, et c’est notre crédibilité qu’on remet en cause.»

Selon M. Francoeur, les policiers seraient aussi appelés à délaisser régulièrement des appels reliés à la criminalité, comme les vols et les introductions par effraction. «La sécurité routière est rendue la priorité des priorités», a estimé M. Francoeur.

Les deux porte-parole ont assuré que leur demande ne faisait pas partie des moyens de pression pour contester le projet de loi 3 sur les régimes de retraite.

Le Service de police de la Ville de Montréal reconnaît l’existence de ces quotas. Son porte-parole, Ian Lafrenière, a par ailleurs nié que la Ville exerce des pressions en ce sens. Quant au bien-fondé de ces mesures, il a préféré ne pas commenter. «C’est un débat provincial et on va le laisser au provincial», a dit M. Lafrenière.

De son côté, la ministre de la Sécurité publique Lise Thériault n’a pas commenté mercredi, n’ayant pas eu le temps de prendre connaissance de la lettre qui lui avait été envoyée par les syndicats de policiers.

En 2013, les constats émis par le Service de police de la Ville de Montréal en matière de circulation et de stationnement ont généré des revenus de 80,8M$.

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