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Toujours pas de verdict au procès Magnotta

MONTRÉAL – Les jurés au procès de Luka Rocco Magnotta devront travailler au cours du week-end, n’ayant pas réussi à s’entendre sur un verdict au quatrième jour de leurs délibérations, vendredi.

Magnotta fait face à une accusation de meurtre prémédité et à quatre autres chefs en lien avec le meurtre et le démembrement de l’étudiant chinois Jun Lin en mai 2012.

En fin d’après-midi, vendredi, les jurés ont envoyé une note au juge pour l’informer qu’ils étaient incapables de visionner certaines vidéos sur l’ordinateur fourni par la cour, qui se trouve dans la salle où ils mènent leurs délibérations.

Le juge Guy Cournoyer, de la Cour supérieure du Québec, a demandé à un constable d’aller chercher l’ordinateur pour qu’un technicien puisse l’inspecter. Le juge et les avocats ont convenu de ne pas demander au jury s’il était toujours en train de délibérer.

Les huit femmes et quatre hommes jurés ont entamé leurs délibérations mardi matin et ne sont intervenus qu’une seule fois depuis. Mercredi, ils ont demandé au juge si les troubles de la personnalité pouvaient être considérés comme une maladie mentale au sens de la loi. Le juge Cournoyer a répondu par l’affirmative.

L’accusé a plaidé non coupable pour cause de troubles mentaux et réclame un verdict de non-responsabilité criminelle. Son avocat affirme qu’il souffre de schizophrénie et qu’il ne pouvait distinguer le bien du mal au moment du meurtre.

Le procureur Louis Bouthillier a quant à lui plaidé que la schizophrénie de l’accusé est une erreur de diagnostic et que ses problèmes médicaux et son comportement sont probablement le résultat de troubles de la personnalité.

Le jury doit choisir entre quatre options quant à l’accusation de meurtre — coupable de meurtre prémédité, de meurtre non prémédité ou d’homicide involontaire, ou encore un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause d’aliénation mentale.

Le juge a précisé aux jurés qu’un verdict de non-responsabilité criminelle s’appliquerait à tous les chefs d’accusation.

Magnotta est aussi accusé d’outrage à un cadavre, de production et distribution de matériel obscène, d’utilisation de la poste pour envoyer du matériel obscène et de harcèlement criminel envers le premier ministre Stephen Harper et d’autres membres du Parlement.

Les jurés devront travailler tous les jours, de 9 h à 17 h, jusqu’à ce qu’ils parviennent à un verdict unanime pour chacun des cinq chefs d’accusation.

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