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Passerelle sur la 132: une enquête est en cours

LONGUEUIL, Qc – Une enquête policière est en cours pour déterminer la cause et la responsabilité relativement à la chute d’une section d’une passerelle piétonnière sur la route 132 à la hauteur du boulevard Rolland-Therrien à Longueuil, a confirmé le ministre des Transports, Robert Poëti, mercredi matin.

L’accident s’est produit mardi soir. La passerelle s’est effondrée après avoir été heurtée par la benne relevée d’un camion de transport de neige.

La circulation dans les deux directions a pu reprendre sur la route 132 mercredi au petit matin, avant l’heure de pointe matinale. La passerelle a été démantelée complètement et les débris dégagés des voies.

Deux personnes ont été transportées en ambulance: une dame qui se trouvait dans un véhicule coincé sous la structure souffrait de blessures mineures, tandis que le conducteur d’un camion a subi un choc nerveux, a confirmé le porte-parole du Service ambulancier CETAM, Luc Latreille.

Selon le porte-parole du Service des incendies de Longueuil, Normand Lavallée, l’incident n’a rien à voir avec l’état de la structure. Elle ne présentait aucun élément défectueux, a-t-il soutenu en défendant l’hypothèse d’un simple accident.

Le conducteur du camion a été rencontré par les policiers. Et il y a des témoins oculaires, a précisé le ministre Poëti.

Selon lui, une solution s’impose.

«La solution, c’est lorsqu’il y a une benne relevée, qu’il y ait un avertisseur, un signal sonore, quelque chose de technique qui avise le conducteur que la benne est relevée», a déclaré le ministre.

Transports Canada est responsable des obligations techniques des véhicules, a-t-il précisé, «mais je pense qu’il faut le regarder aussi».

M. Poëti a l’intention de voir ce qui peut être fait en modifiant le Code provincial de la sécurité routière pour rendre obligatoire un tel avertissement, mais il demandera aussi au ministère fédéral de revoir sa législation en ce sens, a-t-il indiqué aux journalistes plus tard, dans les corridors de l’Assemblée nationale.

Alain Collin, un automobiliste qui circulait sur la route 132, a vu le camion qui a heurté la passerelle, quelques instants avant l’impact.

La remorque du camion, utilisée pour le transport de la neige, était à la verticale et oscillait, alors que le conducteur du mastodonte roulait à grande vitesse, selon M. Collin.

«C’est de l’incompétence. On s’est dit qu’il devait avoir un problème et qu’il allait la faire réparer. C’était impossible qu’il ne sache pas que sa remorque était debout. Mais il roulait beaucoup trop vite, à environ 85 km/h», a-t-il confié de retour chez-lui, encore sous le choc.

La passerelle effondrée permettait aux citoyens de traverser vers la marina de Longueuil puisqu’on ne peut pas circuler à pied sur la 132 à cet endroit.

La mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, a fait savoir mercredi que la Ville a l’intention de la reconstruire.

«Cette passerelle est l’une des plus fréquentées par les cyclistes et les piétons qui souhaitent profiter d’un accès à notre magnifique piste cyclable qui longe le fleuve Saint-Laurent. Nous avons la ferme intention de la reconstruire pour permettre à la population de continuer de profiter de l’un de nos plus beaux attraits», a soutenu Mme St-Hilaire dans un communiqué.

Par ailleurs, le camion de déneigement qui a heurté la passerelle travaillait pour la Ville, mais la mairesse a dit ignorer s’il s’agissait d’un sous-traitant direct ou d’un «sous-sous-traitant».

Il est prématuré de parler de poursuite de la Ville contre le conducteur et son entreprise, a précisé Mme St-Hilaire en entrevue tôt mercredi matin.

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