Une politique montréalaise de déneigement en avril

Le maire de Montréal Denis Coderre la voulait le plus tôt possible, c’est finalement en avril que devrait être officialisée la politique unique de déneigement à Montréal.

Un avis de motion sera présenté dès le prochain conseil municipal, le 23 février, pour annoncer le prochain changement de règlement que cette politique entraînera et le nouveau règlement sera adopté à la fin mars.

Les fonctionnaires de la Ville de Montréal ont présenté mercredi matin aux élus du comité exécutif le travail réalisé jusqu’à maintenant pour la mise en application des 16 recommandations faites par le Contrôleur général pour améliorer le déneigement à Montréal. De cette analyse doit en découler la politique unique de déneigement promise par le maire.

Les fonctionnaires ont confirmé notamment qu’ils s’affairent à revoir les communications entre les services de la Ville en cas de tempête, qu’un nouveau guide d’épandage d’abrasif doit voir le jour et que le partage d’employés et d’équipements entre les arrondissements est envisagé. Le soufflage de la neige sur des terrains de la Ville serait également étudié pour une alternative aux dépôts à neige, bien que des questions environnementales doivent être considérées.

«Pour moi, la politique unique, c’est de se dire, quand c’est le temps, c’est le temps, et on va tous faire la même chose en même temps», a rappelé le maire Denis Coderre.

Projet Montréal s’inquiète toutefois de la rapidité avec laquelle est élaborée cette politique. Bien qu’il estime que cette politique peut être une bonne chose, François Croteau, maire de Rosemont–La Petite Patrie, croit qu’il faudrait d’abord laisser les experts de la Ville faire la caractérisation des rues et analyser chacun des éléments nécessaires à la politique avant d’entreprendre le processus règlementaire. «Chaque rue est différente, donc chaque rue doit être déneigée différemment. Il faut s’assurer de bien connaître chacun des quartiers. J’ai peur qu’on improvise juste pour faire de la politique», a-t-il affirmé.