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«La très haute vitesse, un outil de compétitivité pour les villes»

Photo: Archives Métro

Les entreprises ne sont pas les seules à miser sur l’internet à très haute vitesse pour accroître leur compétitivité. Le plus gros employeur de Montréal, l’administration municipale, est aussi dans la course. Entrevue avec Harout Chitilian, l’élu responsable de la ville intelligente.

Quels sont les besoins de la Ville en termes de connectivité?
La ville de l’avenir implique des moyens de communication améliorés. Ça a commencé quand la Direction des transports a exprimé des besoins en matière de connectivité pour pouvoir déployer son centre de contrôle qui permet de gérer les feux de circulation à distance de même que des caméras de circulation. Cela nécessite d’implanter un important réseau de câbles. Pour le futur on aura des besoins identiques pour notamment installer des compteurs d’eau connectés, des régulateurs de pression d’eau dans le réseau d’aqueducs, afin que le niveau d’eau qui circule soit adapté aux besoins de consommation, permettant ainsi de limiter le gaspillage.

Est-il uniquement question d’améliorer les infrastructures?
Non, on aura aussi besoin de connectivité à très haute vitesse pour la gestion des employés car la Ville réfléchit à quoi ressemblera le bureau de demain. À travers l’instauration d’un réseau sans fil, on veut permettre une meilleure mobilité des employés. On veut briser la question des bureaux fixes et lourds et favoriser le stockage de certaines données dans le cloud, et non plus uniquement sur des serveurs, tout en s’assurant de la sécurité des données. On fera d’ailleurs une annonce importante sous peu. Bref, la connectivité commence à être considérée comme un actif stratégique dans la gestion d’une ville.

Quelle est la ville modèle pour Montréal?
Il y a notamment Stockholm qui a déployé il y a 20 ans son Stockhab, un réseau à la grandeur de la ville qui a permis l’essor de plusieurs entreprises et multinationales. Un bon réseau internet, c’est un outil de compétitivité pour les villes. Au Québec, nos quatre fournisseurs principaux fournisseurs d’accès ont de grands projets, mais ont sont avares de détails pour des raisons stratégiques. Mais on espère voir le déploiement de ce type de réseau là à Montréal. Si tu as un canal puissant, tu peux déployer toute une forme de services supplémentaires. Actuellement, on en est à la trilogie téléphone-télé-internet, mais dans le futur il pourra bientôt y avoir par exemple la télémédecine.

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