Projet Montréal apporte son soutien à Uber

Le parti Projet Montréal presse le maire Denis Coderre d’adopter une réglementation permettant l’implantation du taxi citoyen sur l’île de Montréal.

«Plusieurs entreprises comme Uber, Lyft, SideCar, Wingz, Summon et Haxi offrent désormais le covoiturage commercial sur demande. Ces services existent d’ailleurs dans plus de 235 villes à travers le monde et de nombreuses d’entre elles ont adopté des politiques municipales visant à encadrer leur utilisation», a déclaré jeudi Craig Sauvé, porte-parole du parti en matière de transport.

Les élus de Projet Montréal déposeront une motion en ce sens qui sera débattue au prochain conseil municipal, le 23 février. L’administration Coderre préfère garder ses commentaires d’ici là. Mais le maire Coderre n’a pas caché qu’il voulait serrer la vis à cette pratique qui concurrence l’industrie du taxi, car elle se déploie sans obtenir les permis de taxi qui tournent actuellement autour de 200 000$ par véhicule.

«Il y a le camp des dinosaures qui disent qu’il faut interdire [le taxi citoyen] et il y a le camp de ceux qui disent qu’il faut l’encadrer afin de le permettre, c’est le camp de Projet Montréal», a jouté Guillaume Lavoie, élu du parti.

Face aux attaques, l’entreprise Uber clame être une entreprise technologique qui n’est pas assujettie à cette réglementation. La semaine dernière au moins deux voitures UberX ont été saisies par le Bureau du taxi de Montréal qui traque notamment les activités de transport illégal.

«Quand tu es rendu à servir des milliers d’utilisateurs par semaine, c’est que tu réponds à un besoin», affirme Jean-Nicolas Guillemette, pdg de Uber Montréal. «Le Massachusetts, la Virgine, l’Illinois, le Colorado viennent d’adopter officiellement le service. On ne demande qu’à s’asseoir avec le maire de Montréal pour voir ce quels sont les besoins», ajoute-t-il, de retour de Québec, où UberX vient d’être lancé.