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La tension monte encore dans l’industrie montréalaise du taxi

Photo: Yves Provencher/Métro

Le Bureau du taxi de Montréal (BTM) aura sous peu un nouveau directeur, dans un contexte où l’industrie s’impatiente vis à vis de la Ville.

Plusieurs centaines de chauffeurs de taxi ont ralenti la circulation jeudi pour signifier leur mécontentement face à ce qu’ils considèrent comme de l’inertie de la part des autorités municipales dans le dossier du transport illégal.

«Les déclarations se font, mais les décisions ne suivent pas. Il faut que le Bureau du taxi et du remorquage fasse plus d’arrestations de chauffeurs UberX qui font du transport illégal», a déclaré Wilson Jean Paul, représentant des propriétaires de taxi au Bureau de taxi de Montréal. Certains envisageraient même un recours collectif de plusieurs centaines de millions de dollars contre la Ville.

Selon nos informations, une nouvelle directrice du BTM serait nommée d’ici quelques jours. La nouvelle directrice intérimaire viendrait de la Société de transport de Montréal (STM) qui est régulièrement en contact avec l’industrie notamment pour le transport des personnes à mobilité réduite. Elle remplacerait M. Benoit Jugand qui avait démissionné sous la pression de l’élu responsable des transports à la Ville, Aref Salem.

Impossible toutefois d’avoir de confirmation de la part de la STM ou de la Ville. «Rien n’a été encore décidé concernant le poste du directeur général», affirme Andréanne Toussaint, porte-parole de la Ville. Une réunion à ce sujet est prévue vendredi.

manifestation taxis

L’un des principaux mandats de la nouvelle direction du BTM consistera à faire avancer le dossier de l’application centrale mobile, une application municipale qui viendrait directement concurrencer celle d’UberX, un service de taxi citoyen qui fait du mal à l’industrie traditionnelle.

«Des directives avaient été données au directeur précédent, mais elles sont restées lettre morte. L’application de la Ville serait accessible à tous les chauffeurs, même les indépendants comme cela se fait à Séoul pour contrecarrer Uber», lance Max-Louis Rosalbert, président du Regroupement des propriétaires et chauffeurs de taxi de Montréal.

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