Des élus s’opposent à l’adhésion de Montréal au Conseil du patronat du Québec

Le conseil municipal de la Ville de Montréal a autorisé mardi l’adhésion de la Ville au Conseil du patronat du Québec (CPQ), malgré l’opposition d’une partie des élus.

Les documents remis aux élus indiquent que la Ville déboursera 22 995$ pour cette première adhésion au CPQ.

Certains élus ont toutefois montré leur opposition à cette adhésion, dont Craig Sauvé, de Projet Montréal, qui a dénoncé des positions défendues par les dirigeants du CPQ. Appuyant son propos sur des textes écrits par les dirigeants du CPQ ou des articles à son sujet, M. Sauvé a rappelé que certains trouvent trop généreux le régime québécois d’assurance parentale (RQAP) et proposent de retrancher des semaines de prestation, se positionnent en faveur du projet Énergie-Est ou estiment que le gouvernement ne devrait pas «miser sur une “maîtrise trop poussée ” du français, au détriment de la qualification professionnelle» dans la sélection des candidats à l’immigration.

Lorraine Pagé, chef du Vrai changement pour Montréal, qui a souvent eu à échanger avec le CPQ alors qu’elle était leader syndicale à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a également exprimé sa dissension avec le CPQ, jugeant certaines positions de l’organisme en désaccord avec celles du conseil municipal.

Pierre Desrochers, président du comité exécutif de la Ville, a affirmé que le CPQ avait bel et bien des positions avec lesquelles l’administration n’était pas en accord, mais cette dernière souhaite assurer une présence dans leurs instances pour tenter de les «influencer». M. Desrochers a ajouté que si la Ville estime nécessaire d’adhérer au CPQ, c’est davantage parce que l’organisation est «active dans la sécurité au travail», pouvant ainsi aider la Ville à réduire les coûts liés à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).