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Ilots de chaleur et grands vents à Montréal

Photo: Yves Provencher/Méreo

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Montréal a ceci de particulier que son haut degré de développement urbain crée des ilots de chaleur et augmente la vitesse des vents au centre-ville, selon André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

«Montréal a la caractéristique en tant que grosse ville d’avoir un effet des ilots de chaleur urbains important, explique M. Cantin. Lorsqu’il n’y a pas de vent, le béton et l’asphalte absorbent beaucoup la chaleur du soleil. Lors de journées ensoleillées avec peu de vent, les températures locales peuvent être de 5 à 7 degrés C plus chaud qu’à Dorval.»

Environnement Canada a même pris soin d’installer sa station météorologique du centre-ville dans un endroit peu pavé, pour que l’effet des ilots de chaleur n’affecte pas ses données.

L’effet est tellement prononcé que les bulletins de météo ne tiennent pas compte des conditions dans les ilots de chaleur, puisque cela ne serait pas pratique. «Si on le faisait, on serait obligés de dire ‘la température en ce moment à Montréal varie de 28 à 35 degrés C’», lance le chercheur en riant.

Le même phénomène est observé à Québec, mais de façon beaucoup moins importante, avance le météorologue. Au Canada, seulement Toronto aussi affectée par les ilots de chaleur que Montréal, ajoute-t-il.

«À Montréal et en Montérégie […,] il y a un effet de canalisation des vents du nord-est qui fait que les précipitations sous forme verglaçante seront plus fréquentes qu’ailleurs au Québec.» -André Cantin, météorologue à Environnement Canada.

Les gratte-ciel au centre-ville de la métropole créent aussi parfois des vents plus importants qu’ailleurs en Montérégie, région qui connaît généralement des conditions météorologiques similaires à celles qui ont lieu à Montréal.

«C’est un peu comme si vous aviez un tuyau et que vous le rétrécissiez soudainement, il y a une accélération. La même quantité d’air essaie de passer dans un espace restreint. L’air est compressible jusqu’à un certain point, mais, en étant bloqué par des édifices, l’air va vouloir passer entre ceux-ci et sera accéléré», illustre le météorologue.

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