Soutenez

Le visage insolite du métro

La station Beaudry du métro de Montréal Photo: Archives Métro

Trop occupés à lire votre captivant journal Métro durant votre trajet quotidien, vous oubliez de lever les yeux et de regarder autour de vous. Pourtant, le métro de Montréal est unique au monde. La guide Martine Cuillerier, qui organise et anime une visite du métro le dimanche, a partagé à Métro cinq anecdotes qui ont marqué l’histoire de ce moyen de transport collectif.

Cambriolage à Berri-UQAM
C’est un point de rencontre incontournable avant une sortie en ville. Certains l’appellent la poque, d’autres le beigne. Au centre du banc circulaire situé en plein milieu de la station Berri-UQAM se trouve la plaque d’inauguration du métro de Montréal, qui date de 1966. À l’époque, le banc n’existait pas et la plaque tenait debout sur un socle. À peine quelques mois après l’inauguration, des étudiants en carnaval ont déboulonné la plaque et l’ont roulé à l’extérieur du métro, le tout sans se faire pincer. «La rumeur court qu’il s’agissait d’étudiants de Polytechnique», indique Mme Cuillerier. La plaque a été rendue peu après, mais ce n’est qu’en 1976 qu’elle fut placée au centre du banc, à l’abri des vandales.

Il fait chaud dans le métro
Il fait chaud dans les wagons MR-63 qui circulent sur la ligne verte du réseau. À tel point qu’au premier été où le métro a été en service, celui de l’Expo 67 de surcroît, de nombreux usagers, dont un chauffeur, ont éprouvé des malaises. «Les concepteurs du métro n’avaient pas pris en compte dans leurs calculs que les wagons produisaient autant de chaleur par eux-mêmes», explique Mme Cuillerier. En guise de solution, les vitres des portes liant les wagons entre eux ont été remplacées par des grillages, permettant ainsi une meilleure aération dans les wagons.

Les «originaux et les détraqués» de Beaudry
À l’origine, chaque station devait avoir son œuvre d’art public. Le directeur artistique du métro, Robert LaPalme, avait un plan détaillé pour chacune d’elles. Faute de mécènes, les œuvres qu’il avait en tête n’ont pas toutes pu être réalisées. «Dans son plan pour la station Beaudry, il était écrit que l’œuvre “sera consacrée aux originaux et aux détraqués de la ville”», indique Mme Cuilerier avec étonnement. Cela surprend, quand on connaît la population vulnérable qui se tient aux abords de la station. «On peut se demander de quoi aurait eu l’air cette œuvre!» s’exclame la guide.

54 signatures
«La station Peel est la première où les architectes ont directement fait affaire avec l’artiste attitré à la station pour la concevoir, car l’œuvre d’art public y est entièrement intégrée», indique Martine Cuillerier. Nommée 54 cercles, l’œuvre n’en compte aujourd’hui qu’une trentaine, en raison de rénovations. Mme Cuillerier vous met au défi de repérer la signature de l’artiste Jean-Paul Mousseau dans chaque cercle au cours de votre prochain passage à Peel.

De l’Aqueduc à Lucien L’Allier

Saviez-vous qu’à l’origine, la station de métro Lucien L’Allier devait se nommer L’Aqueduc? C’en était ainsi, puisqu’il s’agissait du nom de la rue bordant la station. Hors, cette rue a été renommée Lucien L’Allier en 1978, peu après de son décès. Qui était M. L’Allier au juste? Ni plus ni moins que l’ingénieur en chef du bureau du métro de Montréal lors de sa conception, qui, depuis le changement de nom d’une rue, a une station en son honneur.

 

Métro, stations et art public
une visite du métro de Montréal animée par Martine Cuillerier.
Le dimanche à 10h
urbanmarmotte.com

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.