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4 projets montréalais (trop?) prometteurs

«Qui ne tente rien, n’a rien», dit le dicton. À ce chapitre, Montréal s’est souvent illustré, mais derrière ses nombreuses réussites (BIXI, la bouffe de rue, l’animation du centre-ville, etc.), on retrouve plusieurs projets qui auraient mérité un meilleur sort… ou pas! Métro en présente quatre.

ZennZenn
Lors de son lancement en 2006, la Zenn, une voiture électrique assemblée au Québec, suscitait beaucoup d’espoirs. Trois arrondissements en ont fait l’achat et ne se sont pas gênés pour le faire savoir. Quatre ans plus tard, l’auto n’est plus construite et ceux qui en possèdent évitent de l’utiliser l’hiver. «Le freinage est déficient, et comme elle est limitée à 40km/h, on ne s’en sert plus que l’été dans les parcs», indique Michel Tanguay, porte-parole de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. L’auto a déjà coûté 20 000$, car il a fallu remplacer les batteries après trois ans. De son côté, l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce a revendu sa Zenn en 2014 pour les mêmes raisons. Avis aux nostalgiques, il reste un modèle à vendre sur Kijiji, qui ne compte que 600km au compteur après 4 ans d’utilisation. [NDLR: Tout est résumé dans cette annonce!] Finalement, le principal défaut de la Zenn aura été d’être en avance sur la technologie et la réglementation.

Bac-sacBac-sac
Ce devait être la solution qui allait améliorer le taux de recyclage des Montréalais tout en évitant que les jours de collecte ne deviennent des festivals du déchet volant. Le designer Claude Mauffette avait été mis à contribution pour dessiner un outil de collecte plus léger, plus volumineux et muni d’un couvercle. La Ville évoquait même en 2008 la possibilité de vendre son brevet. Deux ans plus tard et après plusieurs tentatives pour le solidifier, la Ville a finalement jeté l’éponge et a ainsi perdu plus de 366 000$. Les usagers et les cols bleus des trois arrondissements pilotes déploraient sa taille trop haute, et le produit ne résistait finalement pas au froid. L’histoire ne dit pas combien des 3000 bacs-sacs produits ont finalement terminé au recyclage, mais selon une source, le prototype fait un très bon bac de linges sales.

Montreal, Quebec, CanadaGabarit virtuel
Sous ce nom se cache un système de caméras évaluant la hauteur des camions roulant sur la rue Guy au sud du boulevard René-Lévesque. Le système est relié à un panneau numérique qui envoie un message d’urgence aux chauffeurs qui risquent de heurter le viaduc. À cet endroit, on enregistrait avant une cinquantaine de collisions annuellement. Le panneau d’alerte est toujours en service et d’après la Ville, seulement trois collisions ont été enregistrées depuis trois ans. Des collisions qui forcent l’arrêt des trains de banlieue de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) passant sur le viaduc.

L’AMT a d’ailleurs fourni les 150 000$ nécessaires au projet-pilote. Pourquoi n’a-t-on pas exploité l’initiative ailleurs? «On est satisfait du projet-pilote qui a été rendu permanent, et maintenant que la question du financement est en voie de résolution, on pourrait en ajouter au moins un autre», indique Fanie St-Pierre, porte-parole de l’AMT [NDLR: Espérons que le dossier ne suivra pas le même chemin que celui des vélostations – un stationnement pour vélos intérieur–, un autre projet-pilote positif de l’AMT qui ne s’est jamais étendu].

Poubelles pneumatiquesLes poubelles pneumatiques
Initialement, le Quartier des spectacles devait disposer d’un système de poubelles dont le contenu serait aspiré par le fond avant de circuler dans un réseau souterrain emportant les détritus à une centrale de collecte. Le réseau de tuyaux a été construit, mais sans l’autorisation du Complexe Desjardins qui refuse d’accueillir le centre de collecte. Malgré les 3,2M$ déjà investis, la Ville a finalement abandonné cette idée, selon La Presse, qui précise que l’entreprise concernée tente désormais de convaincre les élus d’installer sa technologie sur la rue Sainte-Catherine Ouest. On suggère aux élus d’effectuer une petite revue de presse avant de s’engager. Interrogée dans un média, une ingénieure de l’État français conclut que cette technologie, coûteuse et énergivore, n’est rentable que dans les quartiers à forte densité. Elle n’est en outre pas adaptée pour le verre à cause de son côté abrasif. Ce système n’accepte pas non plus les gros cartons, un des principaux déchets produit par les commerces de la rue Sainte-Catherine.

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