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Des projets verts pour recycler le verre

Photo: Archives Métro

La transformation en poudre est le débouché le plus écologique pour les contenants de verre de nos bacs à recyclage, conclut une étude de Recyc-Québec rendue publique mardi.

Depuis quelques années, en particulier depuis la fermeture de l’usine de recyclage Klareco en avril 2013, les centres de tri ont de la difficulté à trouver des débouchés pour le verre issu de la collecte sélective. Actuellement, 57% du verre prend le chemin des dépotoirs, soit pour y être transformé en matériel de recouvrement ou en gravier pour les chemins d’accès, soit tout simplement pour être enfoui. D’autre part, 6% de la matière est entreposée et 37% est valorisée par le biais de divers projets de commercialisation.

Les auteurs de l’étude ont comparé l’empreinte environnementale de son utilisation sur les sites d’enfouissement à celle de quatre projets de commercialisation existant au Québec, soit la fabrication d’une bouteille de verre, de fibre de verre, de poudre de verre et d’agrégat de verre. Les résultats indiquent que toutes ces options sont préférables à l’utilisation dominante actuelle, même si la matière devait être transportée sur des milliers de km.

L’option qui présente le plus de bénéfices environnementaux est la poudre de verre, qui sert à remplacer le ciment dans le béton. Sa transformation est réalisée au Québec dans une usine de l’entreprise Tricentris de Lachute. Elle peut produire 6000 tonnes de poudre de verre par année.

La demande pour ce produit est toutefois encore marginale. La Ville de Montréal souhaite en favoriser l’utilisation pour ses trottoirs, notamment après l’approbation en décembre dernier d’un partenariat avec l’Université de Sherbrooke pour la réalisation de travaux sur le verre récupéré dans ses mélanges de béton. L’objectif est que 10% des trottoirs montréalais comprennent du verre recyclé d’ici 2016.

Selon Alexis Eisenberg, agent de recherche et de planification à Recyc-Québec, c’est la laine minérale qui est la plus couramment produite avec le verre au Québec, comme le fait l’entreprise de Saint-Jean-sur-Richelieu 2M Ressources. Les données de l’étude semblent indiquer que c’est toutefois une option moins verte que la poudre et la bouteille de verre.

Recyc-Québec espère que l’industrie québécoise de la valorisation du verre continuera de se développer. M. Eisenberg croit qu’on se dirige dans la bonne direction, puisque la proportion du verre récupérée envoyé à des fins de valorisation a augmenté de 14% depuis août 2013 et que la quantité utilisée dans les sites d’enfouissement a diminué de 5% depuis mai 2014.

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