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Un syndicat de la FAE en faveur de la grève

Photo: Métro

Un syndicat affilié à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) est prêt à déclencher la grève pour dénoncer les offres du gouvernement de Philippe Couillard en vue du nouveau contrat de travail.

Pas moins de 80% des 1093 enseignants de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, qui sont membres du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides, ont voté mardi soir, au cours d’une assemblée générale, en faveur «d’un mandat de l’équivalent de trois jours de grève légale à utiliser dans un moment opportun.»

Les sept autres syndicats membres de la FAE seront aussi appelés à se prononcer sur la possibilité de débrayer. Le conseil fédératif de la FAE prendra ensuite la décision au mois d’avril de retenir ou non ce moyen de pression.

Le président de la FAE, Sylvain Malette, a indiqué la semaine dernière à Métro que la grève était envisagée pour inciter le gouvernement à revoir ses offres que les enseignants jugent inacceptables.

«C’est le moyen ultime, avait affirmé M. Malette. Il y a une réflexion. Ce sont les enseignants qui vont nous dire ce qu’ils en pensent et qui, ultimement, vont nous donner le mandat ou non.»

La grève est permise pour les enseignants, indique un document dont Métro a obtenu copie, qui a été rédigé par la Fédération des commissions scolaire du Québec (FCSQ) pour donner des conseils aux directions d’école qui doivent réagir aux moyens de pression de leurs enseignants. Mais «à certaines conditions».

D’après la décision du Conseil des services essentiels rendue en 2010 à la veille d’une journée de grève appelée par la FAE, les parties doivent d’abord tenter de négocier et, si rien n’y fait, elles doivent essayer de s’entendre devant un médiateur. Si aucune entente n’est possible, le syndicat doit attendre un délai de 20 jours à la suite du dépôt du rapport du médiateur au ministre et il doit donner un préavis à ce dernier au mois sept jours juridiques francs avant de déclencher la grève. Considérant toutes ces exigences et ces délais, un débrayage ne pourrait être initié que pendant la prochaine année scolaire, d’après les explications que Métro a obtenues.

Avant qu’une grève ne soit initiée par les enseignants, d’autres moyens de pression seront mis de l’avant par les enseignants. Dans le document de la FCSQ, qui a été acheminé notamment aux directions d’école de la CSDM la semaine dernière, il leur est conseillé de «respecter scrupuleusement [leur] part du contrat de travail» pour éviter qu’elles se retrouvent dans une «position délicate». Elle leur a aussi rappelé que les moyens de pression sont proscrits, «à l’exception de ceux protégés par la liberté d’expression ou faits à l’extérieur du temps et des lieux de travail et dans le respect du contrat de travail».

Des mesures administratives et disciplinaires pourraient être imposées si par exemple, les enseignants perturbent les rencontres avec la direction, s’ils acheminent les listes de présence qu’en fin de journée ou s’ils occupent les bureaux de la direction générale, recommande la FCSQ.

À lire aussi: Les enseignants de la FAE prêts à répliquer

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