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La majorité des profs de la FAE prêts à faire la grève

Photo: Archives Métro


Les enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) menacent de faire la grève pour inciter le gouvernement de Philippe Couillard à bonifier les offres patronales en vue du renouvellement de leur convention collective.

Sept des huit syndicats membres du regroupement syndical ont déjà approuvé trois jours de débrayage. Les membres du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais se prononceront la semaine prochaine.

«[Les mandats de grève] témoignent de la colère des profs et leur volonté de défendre l’école publique. Il n’y a personne qui aime être en grève. Il n’y a personne qui aime couper volontairement son salaire», a affirmé mardi le président de la FAE, Sylvain Mallette. Il prenait part à une manifestation près de l’école secondaire Pierre-Dupuy, à quelques heures de l’échéance de la convention collective des enseignants.

<blockquote>«On est à 1,1G$ de compressions dans l’école publique depuis dix ans. On n’est plus dans le gras, on n’est plus dans l’os. On est dans la moelle.» -Sylvain Malette, président de la FAE</blockquote>

Si la FAE décide de tenir des journées de grève, elles devraient avoir lieu à l’automne prochain, étant donné qu’elle doit tenter de s’entendre avec la partie patronale devant un médiateur.

D’ici là, les 32 000 enseignants de la FAE multiplieront les moyens de pression. Mardi, sur l’heure du dîner, ils ont fait du piquetage devant leur établissement d’enseignement. Ils prévoient également organiser des pique-niques mensuels, déranger les rencontres de la direction et cesser le travail non-rémunéré.

«On veut [aussi] mener des perturbations économiques parce que ce n’est pas vrai que le gouvernement va venir fouiller dans nos poches alors qu’il permet à d’autres de ne pas payer leur juste part», a dit M. Malette, en évoquant notamment les paradis fiscaux.

Les enseignants de la FAE, qui travaillent dans la région de Montréal et de l’Outaouais, déplorent les offres patronales qui prévoient notamment l’ajout d’élèves dans les classes, d’inclure des enfants en difficulté dans les classes régulières, des hausses salariales de 3% sur 5 ans et le report de l’âge de la retraite à 62 ans.

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