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Départ à la Société du parc Jean-Drapeau: Coderre est «fort aise»

Photo: Archives Métro

Le maire de Montréal, Denis Coderre, prend bonne note de la démission du directeur général de la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), Daniel Blier, et s’en dit «fort aise».

M. Blier, qui a été écorché dans le dernier rapport de l’inspecteur général faisant état d’«irrégularités majeures» dans des contrats de la SPJD en lien avec le projet de revitalisation Horizon 2017 du parc, a annoncé son départ mardi soir dans un communiqué de presse.

À la suite du dépôt de ce rapport le 23 mars, M. Coderre avait fait part qu’il ne faisait plus confiance au directeur général de la SPJD, ajoutant qu’il n’avait «plus d’affaire là».

Mais M. Blier n’avait fait que très peu de commentaires sur cette position et le rapport à la suite de son témoignage à huis clos devant la Commission sur l’inspecteur général, jeudi dernier.

«Pour l’instant, nous gardons la tête haute. Nous sommes intègres. Nous sommes très fiers du travail que nous avons accompli», s’était-il contenté de dire devant les journalistes. Il souhaitait alors laisser la commission publier ses recommandations avant d’émettre de plus amples commentaires. «Le conseil d’administration et la SPJD sont contents du travail de M. Blier. Et pour le reste, tout s’est déroulé à huis clos», avait ajouté Christiane Germain, présidence du conseil d’administration de la SPJD.

Le maire de Montréal compte rencontrer le conseil d’administration de la SPJD prochainement, mais tient avant tout à entendre les recommandations de la commission. Il dit ne pas avoir de nom en tête pour remplacer Daniel Blier.

Il assure, quoi qu’il en soit, que les concepts qui ont été développés jusqu’à maintenant pour le réaménagement du parc Jean-Drapeau appartiennent à la Ville de Montréal, peu importe ce qu’il advient des contrats qui ont déjà été accordés dans le projet.

L’inspecteur général recommande notamment à la SPJD, dans son rapport, de résilier quatre contrats spécifiques qui contiennent des irrégularités. Ces quatre contrats ne respectent pas les règles en vigueur dans l’octroi des contrats ou n’ont pas fait l’objet d’une estimation des coûts nous dit le rapport, ce qui va à l’encontre de la loi.

«Je veux m’assurer qu’on puisse livrer la marchandise pour tous les projets qu’on avait mis de l’avant. Je prends personnel tous les legs du 375e anniversaire de Montréal. C’est des dossiers qui me sont chers», a réitéré le maire, mercredi.

L’inspecteur général soutient que 12 des 14 contrats en lien avec le projet Horizon 2017 qu’il a étudié comportent des irrégularités. La SPJD a accordé quatre contrats sans appel d’offres à Quartier international de Montréal (QIM) pour ce projet, ce qui va à l’encontre de la loi tel que le mentionne le rapport. En comptabilisant le montant de tous les contrats qui ont été accordés, parfois sans appel d’offres, entre la SPJD et QIM, ou ce dernier et des sous-traitants, et dans lesquels des irrégularités ont été soulevées, on en arrive à un montant supérieur à 10M$. La SPJD aurait dépensé jusqu’à maintenant un montant de 2,4 M$ pour le projet, dont 1,1M$ en honoraires à QIM.

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