La ligue des droits et libertés déplore la crise à l’UQAM

La Ligue des droits et libertés désapprouve la façon avec laquelle l’Université du Québec à Montréal ainsi que le gouvernement du Québec a cherché à «réprimer» les étudiants en grève.

«Le gouvernement comme la direction de l’UQAM ont pris un ensemble de décisions et effectué une série de déclarations visant à délégitimer, judiciariser et réprimer le mouvement étudiant, ce qui a entraîné une escalade de tensions à laquelle il est urgent de mettre un terme», a dénoncé la coordonnatrice de la Ligue, Nicole Filion, dans une communiqué transmis vendredi.

Les menaces d’expulsion, la demande d’injonction, l’intervention de forces policières et l’intransigeance de la direction de l’UQAM et du gouvernement ont été dénoncées avec véhémence par l’organisme indépendant.

«Cette répression a pour effet d’éclipser complètement les revendications portées par les étudiants au sujet des politiques d’austérité et des hydrocarbures, qui soulèvent pourtant des enjeux de droits humains majeurs», a mentionné Mme Filion.

D’après la ligue, les étudiants, qui ont voté en faveur du déclenchement de la grève souhaitaient exercer leurs droits découlant de la liberté d’expression et de leur droit de rassemblement.

Le ministre de l’Éducation, François Blais, a indiqué jeudi qu’il donnait son appui au recteur de l’UQAM, Robert Proulx, qui tente d’assurer la sécurité dans les murs de son université. M. Proulx a dit cette semaine que les actes de vandalismes, de violence et d’intimidation sont «inacceptables» à l’UQAM et que d’autres étudiants pourraient être expulsées.

Le 20 mars dernier, à quelques jours du début de la grève étudiante, neuf étudiants ont reçu un avis de convocation du comité exécutif de l’UQAM puisqu’ils risquent d’être expulsés pour une période d’un an ou de façon définitive pour avoir participé à des actions militantes.