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Une oeuvre d’art inflammable pour dire «non» au pétrole

Photo: ATSA/Collaboration spéciale

Le collectif artistique engagé ATSA installera mercredi midi une oeuvre d’art public devant la Maison du développement durable (MDD), dans le Quartier des spectacles, en guise de protestation contre l’exploitation des hydrocarbures au Québec.

L’ATSA en profitera pour inciter les passants à signer l’Élan global, un manifeste qui exige, entre autres, la fin de l’exploitation et de l’exploration pétrolière au Québec et le refus de laisser transiger le pétrole par le territoire de la province.

L’oeuvre sera installée jusqu’au 30 mai aux coins des rues Clark et Sainte-Catherine, dans un terrain vague devant la MDD, là ou le Refus global a été signé en 1948 par 16 artistes. Ce manifeste est souvent cité comme un précurseur à la Révolution tranquille.

L’ATSA invite la population québécoise à construire leur propre version de l’oeuvre, qui se confectionne facilement à l’aide de palettes et de planches de bois. Lorsque des oeuvres similaires apparaîtront un peu partout au Québec, l’ATSA invitera tous le créateurs à mettre feu à leurs oeuvres en même temps.

«Évidemment, bruler le mot ‘non’ au Québec, ça a une certaine connotation, affirme à Métro la cofondatrice d’ATSA, Annie Roy. Avant, le slogan indépendantiste était ‘oui, et tout devient possible’, maintenant c’est ‘non au pétrole, et tout devient possible’. C’est une manière de se reprendre en main, de reprendre notre indépendance énergétique. C’est le nouveau projet québécois.»

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