La CMM se réjouit de l’abolition de l’AMT

L’exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) reçoit «positivement» la refonte dans les transports en commun qui passera par l’abolition de l’Agence métropolitaine de transport (AMT).

L’abolition a été confirmée la semaine dernière et l’annonce officielle devrait être faite dans les prochains jours.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a assuré lundi avant le conseil municipal que l’exécutif de la CMM venait d’adopter une résolution en ce sens qui sera envoyée au ministre des Transports, Robert Poëti.

Selon les plans, l’AMT sera remplacée par deux entités, le Réseau des transports métropolitains (RTM), qui regrouperait plusieurs sociétés de transports des banlieues de Montréal et s’occuperait de la gestion des trains de banlieue, et l’Agence régionale de transport (ART), qui s’occuperait de la planification. Six sièges du conseil d’administration de l’ART seraient occupés par des représentants de la CMM et six autres par des experts en plus du PDG.

«Cette refonte reflète en tout point une demande de la CMM faite depuis 2002, s’est réjoui M. Coderre, lundi. On a souvent parlé qu’on avait un rôle à jouer pour conjuguer la planification avec l’aménagement du territoire, c’est important pour assurer une plus grande fluidité.»

Le maire déplore certains propos publiés dans les derniers jours «où on donnait l’impression qu’il n’y avait pas unanimité au niveau de l’exécutif». Des élus se sont confiés à micro fermé en fin de semaine déplorant «une certaine mainmise» de l’administration Coderre sur le transport collectif.

Le maire n’a pas donné de détails sur l’impact qu’aura ce changement de structure sur les citoyens, se contentant plutôt de dire que «c’est le début d’un processus. On a un travail de terrain à faire. On veut rassurer les gens, on va travailler avec tous les membres de la CMM pour tout ce qui est des modalités de financement, la pérennité du financement, la question des services et tout ça», a ajouté le maire.

«Je trouve qu’on joue un peu dans la «structurite», a quant à lui réagi Craig Sauvé, porte-parole de Projet Montréal en matière de transports. C’est flou. Pour le moment, il n’y a aucun service de plus d’offerts, ni aucune réduction de tarif, et on ne sait pas si le gouvernement offrira plus de crédits pour faire fonctionner ces deux agences.»

M. Sauvé est lui aussi d’avis que le maire apprécie ces changements de structure «parce qu’il aime que ce soit centralisé, parce qu’il aura plus de pouvoir».

«Je m’en fou si c’est l’AMT ou un autre organisme. On veut des projets, en fin de compte. Depuis 1988 à Montréal, on n’a pas vu l’ouverture d’une nouvelle station de métro. Est-ce qu’avec une nouvelle structure va le permettre? Je ne suis pas certain», se désole M. Sauvé.

Denis Coderre a toutefois assuré, lundi, que le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal restait une priorité, et ce, malgré les modifications à la gouvernance.