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La centrale électrique du Complexe environnemental Saint-Michel fonctionnera de nouveau

Photo: Archives Métro

La centrale électrique du Complexe environnemental Saint-Michel (CESM), qui permet la récupération de biogaz, sera de nouveau en marche.

Une entente a été convenue entre la Ville de Montréal et la société en commandite Biomont Énergie, dont les actionnaires sont Gazmont et Biothermica énergie. Les élus du comité exécutif ont pris connaissance mercredi des tenants et des aboutissants de l’entente qui a une durée de 25 ans.

La centrale électrique, qui est arrêtée depuis janvier 2014 à la suite du bris de sa turbine, sera complètement rénovée. La turbine défectueuse sera démolie, de même que la chaudière et les tours de refroidissement. Trois nouvelles génératrices, ayant chacune une puissance de 1,6MW y seront installées, ainsi que qu’une torchère à flamme invisible.

Les travaux, dont les coûts sont évalués à 15M$, seront terminés l’an prochain. Les biogaz captés permettront de chauffer les bâtiments du Cirque du Soleil et de la Tohu. La Ville obtiendra de son côté des redevances de 11,4% sur les ventes d’électricité, soit environ 484 000$ pour la première année, en plus des revenus en taxes et en loyer. En tout, 9,38M$ iront dans les coffres de la Ville, ont estimé les autorités municipales.

Les biogaz provenant des déchets enfouis dans l’ancien dépotoir qui a été transformé pour devenir le CESM sont captés depuis 1996. Environ 39 millions de tonnes de déchets s’y trouvent. Depuis 1988, la Ville de Montréal a investi près de 60M$ pour mettre en place les infrastructures nécessaires à la captation de biogaz, notamment les 17km de conduits et les 280 puits de captage.

«Dans une perspective de développement durable et de lutte contre les changements climatiques, la Ville s’assure ainsi que les biogaz produits par les matières résiduelles enfouies au CESM pourront se transformer en énergie électrique et thermique», s’est félicité par voie de communiqué, Réal Ménard, l’élu responsable de l’environnement à la Ville.

Si l’élu de Projet Montréal Sylvain Ouellet se félicite de la nouvelle d’un point de vue environnemental, il se questionne sur l’aspect financier. «L’annonce de la Ville ne précise pas quels partenaires paieront pour la facture de 15M$ et surtout on ne sait pas si la Ville à minimisé les risques de pénalités dans le cas où les quantités de biogaz fournies se mettaient à décliner plus que prévu», a-t-il souligné.

Anie Samson, la mairesse de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, où se situe l’ancien dépotoir et le futur parc, se félicite de la nouvelle. «On augmente les redevances, on fourni de l’énergie au Cirque du soleil et les investissements du fournisseurs permettront de réduire la taille de l’usine en prévision de l’ouverture du parc», s’est félicité Mme Samson.

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