Pas de nouveaux espaces de stationnement au centre-ville, réclame Projet Montréal

Projet Montréal presse le maire de Montréal, Denis Coderre, de ne pas ajouter de nouveaux espaces de stationnement dans le centre-ville.

L’étude de la firme AECOM, dont les conclusions ont été présentées mardi par le Journal de Montréal, doit être prise en compte par l’administration Coderre-Desrochers pour l’élaboration d’une politique de stationnement, croit l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal.

«[M. Coderre] a eu le bon réflexe de commander une étude et on espère qu’il va l’implanter», a affirmé mercredi le chef de Projet Montréal, Luc Ferrandez.

Jusqu’à 37 000 cases de stationnement ont été aménagées hors rue dans le centre-ville de Montréal et leur taux d’occupation tourne autour de 74%, indique l’étude de la firme AECOM. En plus, il y a 6800 espaces de stationnement sur rue.

L’auteur de l’étude, l’ingénieure Rozenn Aignel, préconise une baisse de l’offre de stationnement au profit des transports en commun, du vélo et de la marche pour l’ensemble de l’île de Montréal. Elle recommande aussi de favoriser davantage l’auto-partage. «La place du stationnement est importante par rapport au nombre d’usagers qu’elle dessert», a-t-elle écrit.

M. Ferrandez croit que des stationnements pourraient être construits seulement s’il en manque à proximité de commercse dans le centre-ville. «L’équilibre du centre-ville doit être regardé dans le détail, a-t-il dit. Mais en gros, il faut retirer [des espaces de stationnement].»

Rozenn Aignel mentionne que des études supplémentaires seront nécessaires pour déterminer «les ratios minimaux de cases de stationnement». Le conseiller de François-Perrault, Sylvain Ouellet, a donné l’exemple de la ville de Zurich, où dès que des espaces de stationnement sont ajoutés, d’autres doivent être retirés.

«La suroffre de stationnement au centre-ville génère artificiellement de la congestion, a dit M. Ouellet. Par contre, si on veut transférer ces usagers vers un autre mode de transport, il faut que l’offre soit là.»

Le maire Coderre n’est pas chaud à l’idée de retirer des espaces de stationnement. «On est en train de se donner une politique de stationnement, a-t-il déclaré. La question n’est pas d’enlever des places, mais d’en avoir de façon plus adéquate [pour] qu’il y ait une plus grande fluidité et qu’on puisse assumer l’achalandage.»

Un projet de politique de stationnement sera dévoilé cet automne. Il sera ensuite soumis à une consultation publique.