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Trente maires de grandes métropoles à Montréal pour parler de radicalisation

Photo: Archives Métro

Une trentaine de maires de plusieurs grandes métropoles à travers le monde se rassembleront à Montréal, les 10 et 11 juin, pour discuter de sécurité et de prévention de la radicalisation.

Ce Sommet sur le vivre ensemble, qui se tiendra au siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) à Montréal, est une première dans le monde, a soutenu le maire de Montréal, Denis Coderre, mercredi, qui a tenu à mettre sur pied cet événement dans la foulée des attentats de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa.

Les maires de Paris, Dakar, Washington, Casablanca, Beyrouth, Bruxelles, Miami, Genève et Hiroshima ont notamment confirmé leur présence.

«La radicalisation, ce n’est pas juste la question du terrorisme. On a maintenant un phénomène de loups solitaires. Donc comment, avec les technologies, les réseaux sociaux, on peut atteindre les gens et les jeunes pour s’assurer que le message puisse passer, pour pouvoir des fois les protéger contre eux-mêmes?» a donné en exemple le maire pour expliquer le menu des discussions entre les maires.

Le maire de Montréal tient à ce que les «meilleures pratiques» soient partagées entre chacun des représentants de ces grandes villes participantes. Il affirme que «c’est une question qui incombe les municipalités, et en fin de compte ce ne sera pas les gouvernements nationaux qui vont poser des gestes».

«Chacune des villes a une situation géopolitique qui a son lot d’expérience et ce partage d’expérience nous permet de voir comment on peut en dégager un modèle universel et une façon de faire. C’est la meilleure méthode de prévention», a précisé le maire, qui souhaite «consolider le rôle des municipalités à l’international».

Au-delà des problèmes de radicalisation, Denis Coderre affirme que la question des logements sociaux, de l’accès aux services de base, comme l’accès à l’eau, seront également au menu des discussions autour du «vivre ensemble». Montréal, qui compte présenter aux autres villes le centre de prévention à la radicalisation menant à la violence que son administration a mis sur pied dernièrement, pourrait aussi écouter les recommandations des autres métropoles.

«Comment peut-on parler de sécurité alimentaire? Comment peut-on trouver des solutions pour s’assurer de donner les denrées nécessaires aux villes qui sont confrontées à certains problèmes? Et également la question des boat-people, comment peut-on vivre avec cette réalité quand on se situe près d’une mer?» propose M. Coderre comme enjeux qui pourraient inspirer les discussions.

La mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy Laroche, sera également présente pour témoigner de son expérience à la suite de la tragédie ferroviaire qui a fait 47 victimes dans sa municipalité en juillet 2013 et expliquer comment elle a fait face à la situation.

Les discussions au cours de ce sommet doivent mener à la signature d’une «déclaration de Montréal» par tous les maires participants. Alors que le maire donne en exemple la déclaration de Kyoto pour démontrer l’importance de cette déclaration, il reste vague lorsqu’on lui demande si la déclaration de Montréal contiendra des objectifs chiffrés à atteindre. «Je pense que la notion du vivre ensemble, c’est l’enjeu majeur pour les 10 prochaines années», affirme-t-il toutefois.

Un «observatoire du vivre ensemble» sera également créé à l’issu du sommet. Montréal accueillera son secrétaire général pendant 5 ans. Celui-ci sera itinérant par la suite.

Plusieurs des discussions et panels d’experts seront à huis clos, au cours du sommet. Une nécessité, selon le maire Coderre. «On a besoin de discuter entre nous, c’est important que tout le monde puisse se sentir à l’aise», explique-t-il.

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