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SPVM: une loi pour le respect de l’uniforme intégral

Photo: Archives TC Media

Une nouvelle loi pourrait voir le jour pour obliger les policiers à respecter le port de l’uniforme habituel.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, et le premier ministre Philippe Couillard se sont dit choqués à la vue de certains policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) portant le pantalon camouflage et la casquette rouge de leur syndicat lors des funérailles de Jacques Parizeau, mardi, et souhaitent agir pour qu’un tel événement ne se reproduise plus.

Le maire, alors qu’il était présent aux funérailles, mardi, a fait part dans un tweet de son indignation envers l’habillement de certains policiers de Montréal assurant la sécurité des lieux. Rappelons que le port du pantalon camouflage et de la casquette rouge est l’un des moyens de pression des policiers contre la loi 15 sur la réforme des régimes de retraite des employés municipaux.

En réunion du comité exécutif, mercredi, le maire a annoncé a annoncé avoir demandé la veille au premier ministre d’amorcer le processus de création d’une loi qui obligerait les policiers à porter leur uniforme habituel. «L’uniforme fait partie de la fierté de la fonction», a-t-il affirmé. «Assez, c’est assez. S’ils ne sont pas assez grands pour comprendre et il faut les prendre par la main pour dire comment s’habiller quand il y a des funérailles d’État, alors ça nous prend une loi», a-t-il ajouté.

Il estime que «la Fraternité des policiers de Montréal devrait faire ses excuses à la famille Parizeau et auprès de tous les Québécois».

Le chef de police du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Marc Parent, en entrevue à la radio mercredi matin, a également affirmé que la création d’une telle loi était nécessaire.

Lui aussi choqué par le comportement des policiers du SPVM aux obsèques de Jacques Parizeau, Philippe Couillard entend effectivement agir pour forcer les agents de police à respecter le code vestimentaire. À l’entrée d’une réunion du caucus libéral, mercredi, le premier ministre a condamné le «manque de jugement et de respect» des policiers. Pour remédier à la situation, M. Couillard a indiqué que la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, présentera des mesures cet automne pour s’assurer du respect du règlement sur l’uniforme.

«Depuis un bon moment, Mme Thériault interpelle les syndicats publiquement et en privé, a expliqué à TC Média Jean-Philippe Guay, attaché de presse de Lise Thériault. [Mardi], nous avons eu droit à un épisode qui n’est pas digne de la fonction de policier et qui prouve que nous en sommes rendus à une étape où nous devons agir.»

L’attaché de Mme Thériault précise que la ministre de la Sécurité publique regarderait tous les scénarios possibles et qu’effectivement, la législation fait désormais partie de ceux-ci, «si les syndicats n’entendent pas raison d’ici là, nous en discuterons à la rentrée parlementaire à l’automne», ajoute-t-il.

Selon M. Couillard, ces policiers ont non seulement manqué de respect envers le défunt mais aussi envers leur profession. Le chef du gouvernement libéral a aussi critiqué les chefs de police qui tolèrent les infractions au règlement sur le port de l’uniforme. Il y voit de leur part un laisser-aller «regrettable».

À la Fraternité des policiers de Montréal, on a expliqué mardi que ni la Ville de Montréal, ni le SPVM n’ont demandé aux policiers de porter l’uniforme complet pour les funérailles de l’ancien premier ministre, Jacques Parizeau. «Nous n’avons reçu aucune demande de suspension des moyens de pression contrairement à ce qui fut le cas pour les funérailles de M. Béliveau et de Monseigneur Turcotte», a indiqué Martin Desrochers, porte-parole de la Fraternité.

Marc Parent a effectivement reconnu mercredi matin que personne au sein du corps de police n’a réclamé que les policiers portent leur uniforme habituel. Une telle demande avait pourtant été faite à l’occasion des funérailles de Jean Béliveau et les policiers avaient respecté la requête. M. Parent a avoué qu’il acceptait de prendre le blâme pour ce manquement dans le cas des funérailles de M. Parizeau.

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