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Terrorisme: refus de libérer les 2 étudiants

MONTRÉAL – Le juge Robert Sansfaçon a refusé mardi de libérer sous caution El Mahdi Jamali et Sabrine Djermane, deux étudiants montréalais accusés de crimes liés au terrorisme. Ils demeureront donc incarcérés en attendant la suite des procédures judiciaires.

Les deux jeunes étudiants du collège de Maisonneuve, qui entretiennent une liaison amoureuse, avaient plaidé non coupable, le 20 avril, aux accusations d’avoir tenté de quitter le Canada en vue de commettre un acte terroriste à l’étranger, de possession d’une substance explosive dans un dessein dangereux, d’avoir facilité un acte terroriste et d’avoir commis un acte au profit ou sous la direction d’un groupe terroriste.

Pour ces crimes, ils risquent la prison à vie.

El Mahdi Jamali, 18 ans, et Sabrine Djermane, 19 ans, étaient présents en Cour mardi. Des membres de leurs familles et des amis étaient là pour écouter la décision lue par le juge.

D’entrée de jeu, le juge de la Cour du Québec a déclaré que cette demande de libération revêtait «une difficulté particulière».

Il a ensuite indiqué avoir analysé de nombreux éléments, dont la gravité des infractions reprochées, la possibilité de condamnation, les témoignages, la preuve présentée — qui ne peut être rapportée par les médias puisqu’il y a une ordonnance de non-publication — et si la décision va miner la confiance du public envers le système de justice.

Avant de rendre son jugement, le juge Sansfaçon a aussi expliqué que cette demande de libération n’est pas un procès et qu’il n’avait pas à examiner toute la preuve possible.

Les deux jeunes avaient d’abord été arrêtés par la Gendarmerie royale du Canada le 14 avril et détenus «par mesure préventive». Les autorités craignaient alors qu’ils ne commettent un crime de nature terroriste.

La Couronne a finalement décidé, six jours plus tard, de porter quatre accusations criminelles contre les deux étudiants.

La procureure fédérale Lyne Décarie voulait que les accusés demeurent en prison, affirmant qu’ils représentent un danger pour la société, qu’ils risquent de prendre la fuite, et que dans l’intérêt de la justice, ils devraient demeurer en détention pour la suite des procédures.

«La Couronne s’objectait (à la demande de libération) sur les trois motifs», a rappelé Me Décarie, mardi, après que le jugement fut connu.

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