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Moins de ménages sans logement cette année

Photo: Yves Provencher/Métro

L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) a reçu, durant la période de déménagement, trois fois moins d’appels de personnes en difficulté que l’an dernier.

Depuis le 8 juin, 40 ménages ont appelé les services d’aide de l’OMHM parce qu’ils ne savaient toujours pas où ils allaient loger le 1er juillet. En 2014, 98 personnes l’avaient fait. Les deux années précédentes, ce nombre montait bien au-dessus de 100.

Patricia Bouchard, directrice du service d’aide au relogement de l’OMHM, estime que cette baisse s’explique par l’augmentation du taux d’inoccupation des logements à Montréal, qui est passé cette année à 3,4% pour le Grand Montréal. «C’est la première fois depuis 1998 qu’on passe au-dessus du seuil d’équilibre de 3%. Le marché est donc plus équilibré, mais pas pour les grands logements», a souligné Mme Bouchard.

À 18h mercredi, trois ménages montréalais n’avaient toujours pas trouvé d’appartement qu’ils étaient en mesure de payer. Parmi ceux-ci se trouve une famille avec cinq enfants, qui est hébergée temporairement par l’OMHM.

«Le problème est beaucoup moindre qu’au début des années 2000, alors que des centaines de personnes se retrouvaient à la rue le 1er juillet», a commenté François Saillant, coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU).

Malgré cette progression, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) estime que la quantité de logements abordables est insuffisante. L’organisme dénonce l’intention du gouvernement, annoncée dans le dernier budget, de construire 1500 nouveaux logements sociaux au cours de la prochaine année, plutôt que 3000 comme les années précédentes.

L’Association des propriétaires du Québec (APQ) croit au contraire que la construction de logements sociaux doit diminuer pour éviter que les taux d’inoccupation augmentent et rendent la situation invivable pour les propriétaires de logements locatifs. «Plutôt que d’en construire de nouveaux et de payer pour leur gestion et leur entretien, on demande que le gouvernement subventionne les locataires pour qu’ils se logent dans les logements privés existants», a souligné Martin Messier, président de l’APQ.

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