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Jacques Turgeon quitte la direction du CHUM

MONTRÉAL – Après avoir brièvement démissionné en mars dernier, Jacques Turgeon a officiellement pris la décision de quitter son poste de président-directeur général du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), pour poursuivre sa carrière en recherche pharmacologique.

L’annonce a été faite mardi par le CHUM. Sa démission prendra effet le 4 septembre, en vertu de la clause de préavis prévue à son contrat d’embauche. Il sera resté en poste un peu plus d’un an.

Selon le communiqué de l’établissement hospitalier, le Dr. Turgeon a accepté un emploi dans «une entreprise américaine œuvrant dans le domaine de la santé».

Il compte y continuer ses recherches sur les interactions médicamenteuses et poursuivre «le développement et l’actualisation d’un logiciel qui vise à optimiser les soins et approches thérapeutiques aux patients».

Le 5 mars dernier, pris dans un bras de fer avec le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, à propos de la nomination d’un nouveau chef de chirurgie, un département qui était supposément miné par des conflits entre médecins, M. Turgeon avait claqué la porte de l’hôpital. Il reprochait alors au ministre de la Santé d’avoir fait de l’ingérence en tentant de lui imposer le candidat de son choix comme chef de la chirurgie. Cinq membres du conseil d’administration avaient aussi démissionné dans la foulée du départ du PDG. M. Turgeon avait toutefois repris son poste dans les jours suivants, en minimisant la portée des événements.

Cette annonce, quatre mois plus tard, vient mettre un terme à cet épisode.

«En dépit des événements des derniers mois, je quitte le CHUM avec le sentiment du devoir accompli, indique M. Turgeon dans le communiqué. Le CHUM est en bon ordre et le nouvel hôpital accueillera son premier patient à l’été 2016 comme prévu.»

Il précise aussi être «très fier» d’avoir établi «des bases saines et solides pour la gouvernance et la réalisation du nouveau CHUM».

Outre ce nouvel emploi en recherche et développement, il n’explique pas pourquoi sa décision de quitter survient à ce moment-ci. Il affirme qu’il poursuivra «un travail de recherche entrepris il y a plus de trente ans», une explication reprise par la directrice des communications de CHUM, Irène Marcheterre.

«Des opportunités d’affaires dans la vie, ça n’arrive pas toujours au moment où on le souhaiterait, a laissé savoir Mme Marcheterre. C’est arrivé à ce moment-ci de son cheminement de carrière, et c’est une opportunité qu’il ne pouvait refuser, j’imagine, puisqu’il a pris la décision de l’accepter.»

Elle a aussi indiqué que le ministre Barrette devrait «mettre en place les processus pour trouver un remplaçant au cours des prochaines semaines, des prochains jours».

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