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Élections fédérales: Coderre veut que le financement du transport collectif soit révisé

Photo: Archives Métro

Le maire de Montréal, Denis Coderre, souhaite que le financement du transport collectif accordé par Ottawa aux villes reposent sur l’achalandage de ces services publics plutôt qu’au pro rata de la population.

«Montréal représente 20% de l’achalandage du transport collectif, ce qui voudrait dire que 200M$ seraient récurrents pour Montréal», a dit mercredi M. Coderre, lors de la présentation de ses demandes adressées aux chefs des partis politiques fédéraux.

Cette nouvelle méthode de financement ne devrait pas désavantager les plus petites villes où le transport en commun est moins développé, d’après le maire de Montréal. «En étant une métropole forte, on peut aider les régions», a-t-il dit.

Si le prochain gouvernement fédéral accepte les changements proposés par le maire de Montréal, les 200M$ qu’obtiendrait annuellement la Ville pourraient permettre la réalisation de projets de transport en commun pour lesquels elle demande une plus large contribution d’Ottawa. M. Coderre a notamment évoqué les projets de service léger sur rail (SLR) et du Train de l’Ouest qui sont présentement analysés par la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Denis Coderre pense d’ailleurs que les projets de transport collectif ne devraient pas être tous réalisés en mode partenariat public-privé (PPP), contrairement à ce que préconise le ministre fédéral des Finances, Joe Oliver. Il croit que davantage de flexibilité est de mise.

Ce sont quelques-unes des demandes du maire de Montréal formulées aux partis politiques fédéraux qui aspirent former le prochain gouvernement le 19 octobre prochain. M. Coderre a en outre réclamé davantage d’investissements en infrastructures (77M$), en logement social et abordable (201M$) et en sécurité publique (11M$). Il souhaite aussi qu’Ottawa contribue dans une plus grande mesure aux festivités entourant le 375e anniversaire de Montréal (110M$). Le demandes de la Ville de Montréal sont chiffrées en tout et pour tout à près de 599M$.

Projet Montréal a déploré le nombre trop important de demandes du maire de Montréal. «J’ai eu l’impression de voir un film, a dit le conseiller de Marie-Victorin, Guillaume Lavoie. C’est comme si Gérald Tremblay faisait sa liste d’épicerie encore pour une autre élection. Gouverner, c’est choisir.»

M. Lavoie croit que Montréal doit se concentre sur l’habitation et le transport pour stimuler son développement économique.

L’Opposition officielle a également réprouvé la demande de M. Coderre de revoir la méthode d’attribution des budgets en transport en commun pour inclure le critère de l’achalandage. «Qu’est-ce qu’on va faire si l’achalandage baisse, a demandé Guillaume Lavoie. Si je finance par l’achalandage, c’est bien pour financer la Ville aujourd’hui, mais absolument pas pour penser au développement de demain.»

 

En attente d’une réponse de M. Harper

Pour le moment, aucune date n’a été convenue pour une rencontre entre le maire de Montréal, Denis Coderre, et le premier ministre conservateur, Stephen Harper.

  • «Je pense que c’est important qu’il vienne», a dit M. Coderre, qui est en attente de nouvelles du cabinet de M. Harper.
  • En attendant, M. Coderre pourra discuter jeudi de ses requêtes avec le chef libéral, Justin Trudeau, lors de son passage à l’hôtel de ville. Le 14 septembre prochain, ce sera le tour au chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe.
  • Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, et la chef du Part Vert, Elizabeth May, ont aussi manifesté leur intention de rencontrer le maire de Montréal. Aucune date n’a toutefois été fixée pour le moment.

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