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Marcel Aubut quitte son cabinet d’avocats et s’excuse

L’ancien président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut, a annoncé vendredi qu’il quittait le cabinet d’avocats où il œuvrait, dans la foulée des allégations de harcèlement sexuel qui pèsent contre lui.

M. Aubut, qui avait démissionné de son poste au COC la semaine dernière, a offert des excuses «sans réserve» à toutes les personnes blessées par ses comportements, «avec toute la sincérité dont [il est] capable».

L’avocat semblait très ému, et a pris plusieurs pauses durant son allocution devant la presse, qui a duré une dizaine de minutes, et au terme de laquelle il n’a répondu à aucune question des médias.

Il a affirmé devoir prendre un temps d’arrêt et d’introspection. Il quitte donc le cabinet d’avocats BCF, dont il était partenaire, avocat et vice-président du conseil d’administration.

«En 45 ans de vie professionnelle, j’ai toujours vécu à 200 km/h, sans arrêt, a-t-il lancé. Je ne me suis jamais posé de question sur mon comportement en société. Aujourd’hui, le réveil est brutal. J’ai énormément… beaucoup, beaucoup de peine. Je regrette infiniment d’avoir blessé autant de personne qui ne le méritaient pas. J’espère qu’un jour, ces personnes sauront me pardonner.»

«J’ai déjà entrepris de consulter les meilleurs experts, qui m’aideront à changer mes comportements et à devenir une meilleure personne», a-t-il assuré.

Marcel Aubut a tenu à remercier sa femme et ses trois filles pour leur soutien. «Depuis une dizaine de jours, je vis dans la tourmente, a-t-il soufflé. Cette crise provoquée par mes comportements a entraîné dans la tourmente ma famille, mes amis, mes associés, mes employés et toutes les personnes qui ont été blessées par mes comportements.»

L’ancien président du COC ne semble toutefois envisager une retraite définitive, pour l’instant.

«J’ai l’intention de continuer à avoir vie une professionnelle active et fructueuse, a-t-il ajouté. Mais je devrai le faire avec la détermination et l’énergie qu’on me connaît, en me rappelant que la société a changé et qu’elle exige un plus grand respect entre les individus, plus spécifiquement entre les hommes et les femmes.»

Il a conclu en réitérant ses excuses, et en soulignant qu’il assumait l’entière responsabilité de ses gestes. «Je n’ai personne d’autre à blâmer que moi-même.»

Marcel Aubut est au centre d’un scandale, depuis plusieurs jours, alors que les allégations de harcèlement sexuel s’accumulent contre lui, notamment de la part d’anciennes employées. Il a quitté ses fonctions de président au sein du COC quelques jours après que l’organisme ait annoncé qu’il enquêtait sur ces allégations.

BCF réagit

Environ une heure après la conférence de presse, la firme d’avocats a confirmé, par communiqué, qu’elle avait accepté la démission de Marcel Aubut.

«Me Aubut et sa famille traversent une période extrêmement difficile. Me Aubut a reconnu ce matin ses torts et il assume la responsabilité de ses actes. Nous saluons ce geste sans aucun doute très difficile dans les circonstances. Nous nous étions pour notre part engagés à supporter Me Aubut  dans sa démarche visant le changement durable de son comportement. Il aborde ce nouveau chapitre important de sa vie entouré de ses proches et nous lui souhaitons la meilleure des chances» a fait savoir André Morrissette, président du conseil d’administration de BCF.

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