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Montréal, performante?

Montreal over river at sunset Photo: Archives Métro
Laurence Houde-Roy et Mathias Marchal - Métro

Est-ce que la gestion de Montréal est aussi efficace que celle d’autres grandes villes canadiennes? Le rapport de l’Ontario Municipal Benchmarking Initiative (OMBI), présenté lundi, compare la performance de plusieurs villes canadiennes, comme Calgary, Toronto, Ottawa ou Winnipeg, et mesure l’efficience de leurs services de police et d’incendie, de la gestion de l’eau, des infrastructures et du transport en commun. Voici quelques faits saillants.

graphique montréalMontréal comparée aux autres villes
Par rapport à la médiane des cinq villes d’envergure les plus comparables de l’OMBI, Montréal est à la traîne dans près de la moitié des cas. En revanche, elle fait mieux dans 30% des cas. «Il y a 61 opportunités d’amélioration de la ville de Montréal, a reconnu Harout Chitilian, l’élu responsable de la ville intelligente. Dans 26 cas, il faut se maintenir et rester dans les meilleurs, et dans 61 des cas, il faut dépasser la médiane et se maintenir.»

Points à améliorer et bons coups à Montréal, selon l’OMBI

À améliorer

  • Nombre moyen d’offres par appel d’offres
  • Coût pour l’élimination des matières résiduelles/taux de matières résiduelles résidentielles détournées de l’enfouissement
  • Coût total de l’entretien hivernal des routes par kilomètre de voie entretenue l’hiver/coût total des routes par kilomètre de voie
  • Coûts des services policiers par habitant

Bon coups

  • Subventions octroyées pour la culture par habitant
  • Coût total d’exploitation du système de traite­ment des eaux usées par mégalitre
  • Mégalitres d’eau potable/d’eaux usées traités pour 100 000 habitants
  • Temps d’intervention des pompiers

La Ville souhaite s’améliorer
«Il y a bien des éléments qu’il faut travailler, a reconnu hier Pierre Desrochers, mais surtout, il faut comprendre la différence entre nos résultats et ceux des autres villes.» Selon l’administration, ce rapport et les indicateurs utilisés par l’OMBI leur permettront de «mieux cibler les points à améliorer, d’apprendre des autres villes
et d’échanger des trucs».

«Ça va nous permettre de prioriser, d’identifier où on veut se rendre et où on devrait se rendre. Si un service nous coûte trop cher, à quel point est-il trop cher par rapport aux autres villes?» a donné en exemple Alain Marcoux, directeur général de la Ville de Montréal.

L’administration se félicite toutefois d’avoir «bien ciblé» en amont des éléments problématiques.

Avant même la publication du rapport, Montréal dit avoir déjà entrepris des actions pour améliorer ses services et découvre maintenant qu’ils sont bel et bien cités dans le rapport. Harout Chitilian, responsable de la ville intelligente, souligne notamment qu’en termes de nombre de factures payées aux fournisseurs dans un délai de 30 jours, la médiane des autres villes est de 79%, alors que Montréal n’en paie que 60% dans les délais. M. Chitilian précise toutefois qu’un nouveau programme informatique à venir doit faciliter le paiement de ces factures.

La fiabilité des données mise en doute
Si l’élu de Projet Montréal Sylvain Ouellet se félicite que Mont­réal ad­hère à ce genre d’initiative, il se questionne sur la fiabilité des données fournies. «C’est trop axé sur la gestion pour donner un portrait complet», ajoute-t-il en soulignant que le rapport ne mentionne pas, par exemple, le taux de chômage, le taux de vacance des commerces, la qualité de l’air, le taux de couverture végétale ou le flot migratoire.

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