Soutenez

Collusion dans le déneigement, selon l’inspecteur général

MONTRÉAL – Un rapport déposé par le Bureau de l’inspecteur général de la Ville de Montréal (BIG) affirme que la collusion et l’intimidation règnent toujours dans l’octroi des contrats de déneigement et de transport de la neige dans la métropole.

Ce rapport couvrant 10 ans, de 2005 à 2015, fait suite à celui du vérificateur général soumis en 2013 qui soutenait qu’il y avait des indices de collusion.

L’inspecteur général, Denis Gallant, a alors lancé une enquête administrative et interrogé une centaine de personnes, dont une soixantaine d’entrepreneurs en déneigement. Sa conclusion: il y a toujours de la collusion.

Partage du territoire, pactes de non-agression, menaces, vandalisme: les entrepreneurs en déneigement jouent selon leurs propres règles. Aussi le dossier a-t-il été signalé à l’Unité permanente anticorruption (UPAC), puis transféré au Bureau de la concurrence.

Le rapport déposé lundi formule déjà quelques recommandations, dont celle de compléter la Politique de déneigement, adoptée en août dernier, «en centralisant, notamment, la détermination d’exigences techniques obligatoires communes à tous les arrondissements».

Appelé à réagir, lundi après-midi, le maire de Montréal, Denis Coderre, s’est félicité d’avoir déjà «répondu présent» à une politique unique de déneigement.

«Ce qui ressort le plus, c’est qu’on a dit que ça prenait une politique unique de déneigement, et ça, on l’a déjà», a-t-il dit en conférence de presse.

En ce qui a trait au partage de contrats entre entrepreneurs, mécanismes souvent accompagnés d’intimidation et de menaces, il attendra les recommandations que formulera la commission sur l’inspecteur général.

La question de faire un appel d’offres unique évoquée dans le rapport du BIG sera à étudier, a ajouté le maire.

M. Coderre a indiqué en avoir retiré une conclusion: «que le système fonctionne quand on a un processus de vérification».

«Ce qu’il faut voir, c’est que s’il y a des gestes inappropriés de certains entrepreneurs, on a un processus pour se protéger et pour les identifier. Ça envoie un bon message, le système qu’on a mis en place (le BIG) fonctionne», a-t-il insisté.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.