Soutenez

Une carte de souhaits plutôt qu’une contravention pour des citoyens mal stationnés

Photo: Facebook

contravention lutins de Noël

Plutôt qu’une amende salée, des citoyens mal stationnés ont reçu cette semaine une contravention transformée en carte de souhaits de la part de deux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

De leur propre initiative, les policiers ont remis des avertissements signés «les policiers lutins de Noël», sur lesquels on pouvait lire que «dans l’esprit du temps des Fêtes, nous ne vous donnons pas de ticket. Soyez prudent sur les routes et joyeux temps des Fêtes.»

La policière du SPVM qui a lancé l’initiative, et qui désire garder l’anonymat, a confirmé mercredi à Métro qu’elle avait bel et bien remis de tels constats d’infraction de stationnement avec son partenaire durant un quart de travail cette semaine.

Étant affectée à un secteur défavorisé de Montréal, la policière a confié qu’elle était très touchée par la pauvreté et savait qu’un constat d’infraction pourrait peser lourd sur le budget d’une famille à l’approche de Noël. «On sait que [le fait de ne pas recevoir] ce ticket de stationnement permettra aux familles de faire quelques cadeaux de plus à Noël», a-t-elle ajouté.

«Je ne l’ai pas fait pour faire réagir les gens, mais simplement pour aider. On a donné ces constats plusieurs fois. On ne sait pas si on le refera.» – Une agente du SPVM

Elle a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un moyen de pression, mais simplement d’un acte de générosité spontané : «On comprend leur situation. L’argent n’est pas abondant.»

Selon elle, ne pas remettre de vrai constat ne va pas à l’encontre de son travail. «Ça respecte l’esprit de la loi, a-t-elle expliqué. Je n’ai pas ignoré le geste illégal, j’ai donné un avertissement. J’ai utilisé mon pouvoir discrétionnaire.»

Plusieurs de ses collègues ont pensé poser le même geste, mais à sa connaissance, elle est la première à l’avoir vraiment fait. «Mes superviseurs immédiats seraient sûrement d’accord avec mon geste. Plus haut qu’eux, peut-être pas», a-t-elle avancé.

Laurent Gingras, sergent responsable des relations avec les médias au SPVM, a confirmé que les policiers ont un pouvoir discrétionnaire et qu’ils peuvent décider de donner ou non une contravention, selon les circonstances. «Ces policiers ont décidé de ne pas donner de contraventions et s’en sont vantés. D’habitude, on n’en entend pas parler», a-t-il affirmé.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.